tag:blogger.com,1999:blog-30324704838453675482024-03-13T15:13:02.646+01:00Politiquement IncorrectLe blog politiquement incorrect veut développer des thématiques sous un angle différents de l’approche médiatique dominante sur la politique, les médias, la société, etc..
L’esprit de ce blog est résumée par la célèbre phrase attribué à tort à Voltaire “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.comBlogger47125tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-21709708457373828312009-11-25T00:39:00.002+01:002009-11-25T00:43:58.950+01:00Une députée UMP veut interdire le port du voile islamique à l'Assemblée<span style="font-size:100%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;">Cela montre bien que l'objectif final de ceux qui s'attaquent aux voiles à l'école et d'interdire le voile partout!</span><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;">Souvenons-nous du débat en France pour l'interdiction du voile, on a juré la main sur le coeur que cela ne concernerait que l'école...</span></span><br /><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">La députée UMP Françoise Hostalier a interpellé mardi ses collègues du groupe majoritaire sur la nécessité de modifier le règlement de l'Assemblée nationale pour que le port du voile islamique soit interdit dans les tribunes réservées au public dans l'hémicycle.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Dans le huis clos de la réunion du groupe UMP, l'élue du Nord, ancienne ministre, s'est émue d'une lettre adressée par le président de l'Assemblée à chaque député.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Bernard Accoyer (UMP) y rappelle que "l'article 8 de l'Instruction générale du Bureau dispose, parmi différentes prescriptions relatives à la tenue du public, que ce dernier doit se tenir +découvert+" avant d'affirmer que "cette prescription, vieille de plus d'un siècle, ne saurait être opposée au port du foulard" et vaut uniquement pour le "couvre-chef" des hommes.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">M. Accoyer "rappelle que les libertés de religion et d'opinion font partie des droits fondamentaux des citoyens" et que le port de signes (ou tenues) religieux est interdit par la loi "dans les seules écoles, collèges et lycées publics, ce qui signifie bien, a contrario, qu'il est autorisé dans les autres lieux publics".</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Une interprétation dénoncée par Mme Hostalier, qui a été applaudie par ses collègues UMP. "Alors qu'on tient un débat sur l'identité et les valeurs de la République, si on n'est pas exemplaire à l'Assemblée sur ces thèmes-là, où peut-on l'être ?", a-t-elle déclaré à l'AFP.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">La polémique -récurrente- sur ce sujet a resurgi le 12 novembre quand des députés ont aperçu une jeune fille portant le voile islamique dans les tribunes de l'hémicycle.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Mme Hostalier, connue pour son engagement en faveur des droits des femmes et des sans-papiers, dénonce la fin de non-recevoir de M. Accoyer et veut qu'il soit stipulé dans le règlement de l'Assemblée que le public "se tient assis, découvert et en silence" dans les tribunes. Elle menace de lancer une pétition si la position du président de l'Assemblée n'évolue pas.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">"Ce sont les femmes musulmanes elles-mêmes qui nous demandent d'être fermes sur ces principes" face à "la montée des intégrismes".</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Pas mécontent de prendre le contrepied du président de l'Assemblée, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a salué l'initiative de Mme Hostalier et réaffirmé que le public admis en séance devait être "découvert".</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">Une autre phrase du courrier de M. Accoyer -rappelant qu'il n'a jamais été "imposé aux religieuses présentes dans les tribunes du public de se défaire de leur voile"- a également provoqué des remous au sein du groupe UMP.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">"C'est faux !", a déclaré le député de l'Ain, Michel Voisin, en rappelant qu'en février 2000, un aumônier militaire et une religieuse qui l'accompagnaient avaient dû retirer, l'un sa croix, l'autre son voile.</span><br /><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 102, 255);">(AFP)</span>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-33462283649196537922009-10-18T03:53:00.002+02:002009-10-18T03:58:31.877+02:00<div style="color: rgb(0, 153, 0); font-weight: bold;" class="ar-tit"><span style="font-size:180%;">Tareq Oubrou : "Les musulmans doivent adapter leurs pratiques à la société française"</span></div> <div style="color: rgb(0, 153, 0);" class="dt"><br /></div><br /><span style="color: rgb(0, 153, 0);">Imam de Bordeaux, Tareq Oubrou est théologien et homme de terrain : une position qui lui permet une prise de distance par rapport aux institutions musulmanes et, notamment, à l'égard de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont il est issu. Il vient de publier </span><i style="color: rgb(0, 153, 0);">Profession imâm</i><span style="color: rgb(0, 153, 0);"> (Albin Michel, 248 pages, 16 euros), un livre d'entretiens avec deux chercheurs.</span><p style="color: rgb(0, 153, 0);"><table style="float: left; clear: both; padding-right: 6px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td><center><script language="JavaScript">OAS_AD('Middle1');</script><a href="http://pubs.lemonde.fr/5c/WWW_autres/sponsor/980258394/Middle1/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" target="_blank"><img src="http://pubs.lemonde.fr/5/WWW_autres/sponsor/980258394/Middle1/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" alt="" style="border: 0pt none ;" width="2" border="0" height="2" /></a></center> </td></tr></tbody></table><b style="color: rgb(0, 153, 0);">Alors que le débat sur le voile intégral pose à nouveau la question de la place de l'islam en France, quel est l'état de la communauté musulmane ?</b></p><p style="color: rgb(0, 153, 0);">L'islam en France repose la question de la laïcité. Il a introduit dans la société un sang neuf religieux qui tend à "banaliser" la religion dans l'espace public, même si cela ne veut pas dire qu'elle est acceptée. Il nourrit même un certain retour au christianisme. On peut donc dire que l'islam favorise une forme de désécularisation de la société, tout en attisant l'intégrisme laïc et catholique.</p><p style="color: rgb(0, 153, 0);">Sur le plan individuel, la religiosité se fait désormais par une approche individuelle ; la sécularisation et la modernité ont plongé les musulmans de France, comme les autres croyants, dans une autonomie, qui les amène à chercher des pratiques religieuses dans un tâtonnement total sans médiation des institutions classiques.</p><p style="color: rgb(0, 153, 0);">Dans ce contexte, on constate une tentation de crispation et de repli identitaire, qui s'explique aussi par des raisons sociales : plus on est dans la marge, plus on est tenté de construire une religion bouclier contre la société et les institutions. Une nouvelle forme de piétisme se développe dans nos lieux de culte. Il faut canaliser ce mouvement, le modérer, mais non pas chercher à l'éradiquer. Même s'il est difficile de dialoguer avec ces groupes, qui ne sont pas armés théologiquement pour discuter au fond, il ne faut pas les agresser car cela les poussera à se radicaliser. Peut-être cette catégorie de jeunes est-elle le signe d'un certain échec de la communauté à préserver ses fidèles de ce type de religiosité.</p><p style="color: rgb(0, 153, 0);"><b>Comment faire admettre votre concept de "charia de minorité", qui défend la possibilité de se conformer à la loi islamique et aux valeurs républicaines, à ces nouveaux groupes qui prennent leurs avis religieux sur Internet ou en Arabie saoudite ?<br /></b></p> <p style="color: rgb(0, 153, 0);">Je pars d'une réalité française laïque, qui met à l'épreuve toute une tradition, pour offrir aux musulmans un système normatif leur permettant de vivre leur islam et leur citoyenneté française. Seuls survivront spirituellement les musulmans qui savent modérer, adapter, et négocier leurs pratiques avec la réalité de la société française. Je n'ai pas d'emprise sur ceux qui ne veulent pas réfléchir à cela et ont décidé d'être contre la société, contre la France et même contre les musulmans qu'ils considèrent trop "light".</p> <p style="color: rgb(0, 153, 0);"><b>Quelle est aujourd'hui votre position sur le port du foulard islamique ?<br /></b></p> <p style="color: rgb(0, 153, 0);">Si je voulais être provocateur, je pourrais dire aux femmes : mets ton foulard dans ta poche. Aujourd'hui, je dis que c'est une recommandation implicite qui correspond à une éthique de pudeur du moment coranique. Pour autant, une femme qui ne le met pas ne commet pas de faute. Mais, aujourd'hui, la communauté musulmane est fragile, et s'attache à des adjuvants et à des normes. C'est aberrant de réduire une femme musulmane à son foulard ; c'est de l'ignorance. Le foulard n'est pas un objet cultuel, encore moins un symbole de sacré. En outre, cette visibilité est néfaste car, à long terme, cette pratique pose des problèmes spirituels et psychologiques aux femmes qui veulent étudier ou travailler. Je n'ai pas le droit de tromper ces jeunes filles. Le problème, c'est que lorsqu'elles enlèvent le foulard, elles arrêtent aussi de prier. Cela dit, je crois que chacun est libre de s'habiller comme il veut, de choisir la lecture de l'islam qui lui convient, même si je ne la partage pas.</p> <p style="color: rgb(0, 153, 0);"><b>Les jeunes musulmans mettent en avant l'islamophobie dont les pratiquants seraient victimes, ce qui rendrait difficile leur vie en France. Qu'en pensez-vous ?<br /></b></p> <p style="color: rgb(0, 153, 0);">Le racisme n'est pas une nouveauté, mais l'islamophobie présentée comme un fléau de notre société, je ne la vois pas. Je n'accepte pas cette position victimaire et cette posture de consommation de droits. C'est vrai que les jeunes de la deuxième génération sont enclins à quitter la France, pour l'Angleterre ou un pays musulman. En attendant, certains vivent leur religiosité avec douleur, à cause du climat médiatique et sociétal français, dans lequel la visibilité religieuse devient vite suspecte. Mais je leur dis que le diable est partout ! En outre, l'islamophobie est parfois développée par des musulmans eux-mêmes qui, par leur comportement et leur visibilité, peuvent faire peur à nos concitoyens non musulmans.<br /></p><p style="color: rgb(0, 153, 0);">lemonde.fr 15/10/09<br /></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-28155749337372968652009-10-03T01:01:00.006+02:002009-10-03T17:31:53.600+02:00<p style="color: rgb(255, 0, 0);" class="MsoNormal"><span style="font-size:180%;"><b><span style=";font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="font-size:180%;"><span style="font-size:85%;">Bravo et encore Bravo aux membres de l'association MALI qui ont eu un réel courage physique d'aller jusqu'au bout de leurs convictions</span> !</span></span></b></span></p>
<br />
<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.telquel-online.com/391/images/couv_362.gif"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 304px; height: 405px;" src="http://www.telquel-online.com/391/images/couv_362.gif" alt="" border="0" /></a>
<br /><meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" ><span style=";font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >”<span style="font-size:180%;"><span style="font-weight: bold;">Tu as de la chance, si ça ne tenait qu’à moi, je te massacrerais”</span></span></span></span>
<br /><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >
<br /></span><link style="font-weight: bold;" rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C09%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:Verdana; panose-1:2 11 6 4 3 5 4 4 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:swiss; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:536871559 0 0 0 415 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--><span style="color: rgb(190, 0, 100); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="font-size:100%;">Un dé- jeûneur témoigne</span></span><b><span style="color: rgb(190, 0, 100);font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >
<br /></span><span style=";font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >
<br /><span style="color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;">“Ah, c’est lui qui ne croit pas en Dieu…”</span>
<br /></span></b><span style="color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" >Je veux rester anonyme. J’habite un quartier populaire de Casablanca. Comme beaucoup de jeunes Marocains, je me suis inscrit sur Facebook pour chatter, pour lier connaissance, pour débattre aussi. Vendredi 11 septembre, j’ai reçu une invitation me suggérant de rejoindre le groupe MALI. Après avoir visité la page, j’ai accepté, car le groupe en question défend des idées auxquelles j’adhère. L’avant-veille du pique-nique symbolique, j’ai contacté Zineb El Rhazoui pour lui confirmer ma présence. Dimanche 13, je me suis donc rendu à Mohammedia et j’ai retrouvé mes amis à l’intérieur de la gare. Mais la police nous a regroupés et nous a ordonnés de reprendre le train suivant pour Casa.
<br />Deux jours plus tard, je revenais de la bibliothèque. J’étais sur le point de rentrer dans mon immeuble quand je vois le moqaddem de mon quartier se diriger vers moi, suivi de policiers. Je les ai salués et nous avons un peu marché, bras dessus bras dessous. Il m’ont alors demandé de monter dans une estafette. J’ai d’abord refusé parce qu’ils n’avaient pas de convocation écrite puis, devant leur insistance, j’ai fini par accepter. Ils m’ont alors conduit au commissariat du quartier. Une fois sur place, j’ai accompli les formalités d’usage : smyet bak, smyet mok, nimirou d’la carte. Après 15 minutes, j’ai été transporté à Mohammedia. Il devait être 18h.
<br />Arrivé dans le bureau du chef de la PJ, il m’a traité d’emblée de “fils de p…”. J’ai été menotté, contraint à m’asseoir par terre, et harcelé par les policiers : “Alors, espèce de pédé, tu es actif ou passif ?”, “Tu crois en Dieu ?”. L’un d’eux m’a lancé d’un air menaçant : ”Tu as de la chance, si ça ne tenait qu’à moi, je te massacrerais”. Entre deux insultes, bizarrement, on me demande si j’ai lu Nietzsche. Pourquoi Nietzsche ? Puis on me questionne sur mon enfance, l’école primaire que j’ai fréquentée… A un moment, l’un des flics me demande le nom de “mon petit ami”. Je réponds que je n’ai pas “un”, mais “une” petite amie. Ils enchaînent : “Et si tu trouves ta sœur chez toi avec son copain, tu lui fais quoi ?”. L’ambiance est oppressante, les interrogateurs franchement hostiles. Quand je leur dis que je ne supporte pas l’odeur de la cigarette, ils se mettent à me souffler leur fumée au visage. Depuis le matin, ma famille n’a pas de nouvelles. J’imagine que mes proches commencent à s’inquiéter. Finalement, je suis autorisé à quitter le commissariat, après avoir signé un PV. Il est cinq heures du matin. Je n’ai plus de portable, il a été confisqué par la PJ.
<br />Jeudi, c’est le 27ème jour de ramadan. Je suis de retour au commissariat à 10 heures du matin, et j’ai droit au même traitement. Un policier met sa main sur mon visage et me pousse en arrière, un autre me menace de me rouer de coups de pied. Ils ont l’air d’attendre que je réagisse, que je leur donne un prétexte pour me passer à tabac. Mais je fais tout pour me maîtriser, extérieurement du moins, car à l’intérieur, je bouillonne. A un moment, une trentaine de policiers descendent de leurs bureaux pour me scruter, comme si j’étais une bête curieuse : “Ah ! c’est lui qui ne croit pas en Dieu…”. Pour me narguer, les flics me proposent de me ramener quelque chose à manger avant le ftour. Je refuse. A l’heure de la rupture du jeûne, ceux-là mêmes qui m’insultaient me ramènent de la harira. A un moment, l’ambiance se détend. On plaisante même.
<br />A 1 heure du matin, je peux enfin rentrer chez moi. Aujourd’hui, les voisins ont peur de rendre visite à ma famille, certains de mes amis sont étonnés de me voir libre : “Tu n’es pas en prison ? On nous a dit que tu en avais pris pour trois mois pour avoir tenté de convaincre des gens de rompre le jeûne”. Non non, aujourd’hui, je suis libre. Mais demain ? </span>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-24083074371529497502009-10-03T00:59:00.002+02:002009-10-03T17:33:37.685+02:00Les dé- jeûneurs de Mohammedia - Interview de Zineb El Rhazoui,<meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C08%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:Verdana; panose-1:2 11 6 4 3 5 4 4 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:swiss; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:536871559 0 0 0 415 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--><b><span style="color: rgb(190, 0, 100);font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="font-size:180%;">Interview. Zineb El Rhazoui, cofondatrice du mouvement MALI</span>
<br /></span><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >“La police ne me fait pas peur”
<br />
<br />
<br />Après une semaine de disparition, Zineb El Rhazoui s’est présentée au procureur du roi de Mohammedia, avant d’être entendue par la police judiciaire. Assise à la terrasse d'un café, pressée de coups de fils de journalistes auxquels elle répond dans un arabe classique
<br />parfait, elle raconte son périple avec assurance. Entretien.
<br />
<br />Que faisiez-vous pendant tout le temps où vous avez disparu ?
<br /></span></b><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" >J’étais chez Abdellah Zaazaa. Je vivais normalement, je sortais, je continuais à lire la presse. Mais je n’étais en contact ni avec les membres du MALI, ni avec ma famille.
<br />
<br /><b>Craigniez-vous d’aller voir la police ?
<br /></b>Non, la police ne me fait pas peur. Je voulais juste prendre du recul… Je n’ai pas enfreint la loi. Je n’étais donc pas en fuite. Je n’étais ni convoquée, ni poursuivie pour quoi que ce soit. Sinon, la police m’aurait interpellé à Mohammedia, dimanche 13 septembre.
<br />
<br /><b>Voir votre photo étalée dans toute la presse, ça vous fait quoi ?
<br /></b>De la part d’une presse de caniveau, rien du tout. Cela m’a fait bien rire de lire un article annonçant que j’avais été arrêtée, alors que j’étais tranquillement devant mon ordinateur.
<br />
<br /><b>Qu’avez-vous pensé en apprenant qu’un conseiller du roi avait convoqué les partis suite à votre tentative de pique-nique, ou que le conseil des Oulémas avait qualifié votre action d’“odieuse” ?
<br /></b>Concernant les oulémas, je n’ai aucune reconnaissance pour leur travail inquisitoire. Face à cette vague de lynchage, j’ai pris le temps de réfléchir. J’ai été citée nommément dans une dépêche de la MAP. Les JT des deux chaînes ont parlé d’une journaliste travaillant au Journal hebdomadaire, alors que j’avais démissionné. Pour ce qui est des partis politiques, tous sclérosés à mon sens, sont-ils vraiment au cœur du débat social ?
<br />
<br /><b>Pourquoi avoir finalement décidé de vous présenter au procureur du roi ?
<br /></b>Je souhaitais qu’il m’explique ma situation juridique. Il m’a dit qu’il n’y avait, pour l’instant, ni poursuite ni mandat d’arrêt contre moi. Il s’est contenté de vérifier que j’étais bien
<br />Zineb El Rhazoui, co-fondatrice du MALI. Il m’a ensuite déclaré que la PJ allait prendre ma déposition.
<br />
<br /><b>Comment s’est déroulé l’interrogatoire ?
<br /></b>Très courtois. Les questions portaient sur ma croyance, mes convictions, mes rapports avec les journalistes marocains et étrangers. Les policiers ont
<br />demandé si le MALI recevait des financements internes ou externes. J’ai répondu que nous n’avions besoin d’aucun financement pour acheter 4 sandwichs et des tickets de trains.
<br />
<br /><b>Avez-vous pu lire votre PV avant de le signer ?
<br /></b>Oui. J’ai même assisté à son écriture. Toutes les phrases m’étaient lues avant d’être tapées…
<br />
<br /><b>Pensiez-vous susciter un tel tapage médiatique ?
<br /></b>Nous savions qu’il y avait un risque. Ramadan suscite une animosité particulière alors que c’est un des cinq piliers de l’islam, au même titre que la prière. Avez-vous déjà vu quelqu’un se faire lyncher pour ne pas avoir respecté la Zakat ? Lorsqu’on décide de défendre les libertés individuelles, soit on défend le tout, soit on s’abstient. L’essentiel pour nous était d’ouvrir le débat.
<br />
<br /><b>Si c’était à refaire ?
<br /></b>On le referait. Nos convictions restent intactes.
<br />
<br /><b>De la même manière ?
<br /></b>Probablement. C’était une action symbolique, une méthode alternative. Nous n’avons pas voulu faire ça dans un cadre institutionnel.
<br />
<br /><b>Avez-vous peur de représailles ?
<br /></b>Personne n’est à l’abri. Ce n’est pas aux islamistes ou aux fanatiques de dicter leur loi. Je ne prends pas en compte les menaces de mort que j’ai reçues par dizaines. C’est l’œuvre de lâches qui se cachent derrière de fausses identités. D’un autre côté, j’ai reçu des dizaines de messages de soutien et de remerciements, de la part de citoyens lambda…
<br />
<br /><b>Quelle suite comptez-vous donner à votre mouvement ?
<br /></b>Nous allons continuer à défendre nos convictions, en toute légalité.
<br />
<br /><b>Avez-vous pris contact avec un avocat, en cas de poursuite ?
<br /></b>Notre groupe serait alors défendu par Abderahim Jamaï, qui s’est proposé spontanément pour nous défendre.
<br />
<br /><b>Votre boite mail a été piratée, et certaines de vos conversations privées publiées dans la presse. Une réaction ?
<br /></b>J’envisage de porter plainte, car il s’agit d’un acte illégal puni par la loi, qu’il s’agisse des hackers ou des titres de presse qui ont divulgué le contenu.
<br />
<br /><b>Finalement, votre disparition et le tapage médiatique ont servi votre mouvement…
<br /></b>Avec quelques sandwichs, nous avons réussi à jeter un pavé dans la mare. C’était l’objectif</span>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-28887345856193811582009-10-03T00:51:00.004+02:002009-10-03T17:34:45.786+02:00Le Pique-nique du Ramadan<meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C07%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Font Definitions */ @font-face {font-family:Verdana; panose-1:2 11 6 4 3 5 4 4 2 4; mso-font-charset:0; mso-generic-font-family:swiss; mso-font-pitch:variable; mso-font-signature:536871559 0 0 0 415 0;} /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:35.4pt; mso-footer-margin:35.4pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--><p style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;" class="MsoNormal"><span style=";font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(204, 0, 0);">Parce qu’ils ont voulu organiser un “pique-nique symbolique”, pour protester contre la loi qui punit la rupture du jeûne du ramadan en public, six jeunes marocains ont vécu une incroyable aventure – et ce n’est pas fini. </span><i style="color: rgb(204, 0, 0);">TelQuel </i><span style="color: rgb(204, 0, 0);">reconstitue toute l’affaire, jour après jour. </span>
<br /><!--[if !supportLineBreakNewLine]-->
<br /><!--[endif]--></span><span style=";font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >Evaporée dans la nature depuis jeudi 17 septembre, la journaliste Zineb El Rhazoui a refait surface sans crier gare une semaine plus tard. Mercredi 23 septembre, en milieu d’après-midi, la co-fondatrice du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI) à l’origine de la tentative de manifestation de “dé-jeûneurs” durant le ramadan, s’est rendue à la police judiciaire de Mohammedia. Elle n’avait pas donné signe de vie à ses proches, amis et famille, depuis sa disparition. “La dernière fois que nous avons communiqué, c’était par mail car son téléphone était éteint jeudi matin. Elle devait se rendre à la police judiciaire de Mohammedia”, affirme Ibtissam Lachgar, membre de MALI. Depuis, silence radio.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 0, 0);">Cherche Zineb désespérément</span>
<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >
<br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" >En début de semaine, une dépêche de l’AFP, citant une source proche de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), affirmait que “cette fille (sic !) n'a pas été interrogée jeudi et elle ne se trouve pas chez la police à Mohammedia ou ailleurs au Maroc”. Une annonce qui n’avait pas satisfait pour autant Khadija Ryadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), qui disait, deux jours avant la réapparition de Zineb : “Les informations qui circulent sur (son) cas sont contradictoires. On ignore si elle a disparu de manière illégale, ou si elle se cache par peur”. Du côté de la famille El Rhazoui, on s’était également mobilisé. “On essaye tous les jours de l'appeler, de lui envoyer des mails. En vain”, nous avait confié par téléphone la sœur de Zineb, Sara, installée à Paris. Le 20 septembre, la famille, toujours sans nouvelles, a contacté le Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) à Paris – “à contre cœur” selon Sara El Rhazoui. “Au début, on ne voulait pas le faire, pour ne pas alimenter la théorie de complot étranger, ou par crainte que certains ne se servent de la double nationalité de Zineb pour la casser encore plus. Le Quai d'Orsay nous a dit qu'il allait ouvrir une enquête”. Restait une vive inquiétude, mêlée d’incertitude : “Oui, Zineb court un danger. On ne sait pas ce qui peut arriver si quelqu'un la reconnaît dans la rue. Mais peut-être qu’elle se cache volontairement. C'est possible, puisque sa volonté est de faire parler de l'histoire”. C’est sûr, la disparition de la jeune journaliste a alimenté le buzz médiatique suscité par l’affaire MALI. Sa réapparition aussi soudaine qu’inattendue risque de le relancer.
<br />Accompagnée par des militants de l’AMDH, des journalistes, l’éditorialiste Aboubakr Jamaï, ex-directeur de publication du Journal Hebdomadaire, et de Abdellah Zaâzaâ, figure du militantisme marocain, Zineb El Rhazoui a d’abord comparu mercredi 23 septembre devant le procureur du roi, avant d’être emmenée à la préfecture de police. “Le procureur lui a déclaré qu’il n’y avait aucun mandat d’arrêt contre elle”, nous a déclaré Abdellah Mesdad, président de la section locale de l’AMDH à Mohammedia, que la journaliste avait contacté quelques heures avant de se livrer aux autorités. Pendant sa disparition, Zineb était en fait hébergée par Abdellah Zaâzaâ, dans son appartement de Derb El Miter au quartier populaire El Fida de Casablanca. “Elle va bien, elle a le moral, toujours aussi confiante dans sa démarche”, assure Zaâzaâ. Le militant poursuit : “Elle n’a pas donné signe de vie car elle s’inquiétait, surtout depuis la convocation par le conseiller royal Mohamed Moâtassim des responsables politiques au sujet de l’affaire MALI. Elle avait besoin de réfléchir. A un moment, vu la tournure qu’avaient pris les évènements et le tintamarre médiatique grandissant, elle a décidé de se présenter à la police”.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 0, 0);">Au commencement, Facebook</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(153, 0, 0);"></span>
<br />Facebook, réseau social sur la Toile, rassemble depuis septembre 2009 plus de 300 millions de membres des quatre coins du monde. A l'heure où nous passons sous presse, près de 2000 membres du site communautaire ont rejoint le groupe MALI – pour la plupart des Marocains, d'ici et d'ailleurs. Créer un groupe sur Facebook est un jeu d'enfant : un nom, une description, quelques détails d'ordre technique et, en deux clics et trois validations, le tour est joué. C'est ce qu'ont fait Zineb El Rhazoui et Ibtissam Lachgar. La première a 27 ans. C’est une journaliste baroudeuse (supportrice inconditionnelle de la cause palestinienne, elle a couvert les derniers affrontements à Gaza), parfaitement bilingue, issue de l'enseignement public, contrairement à ce que prétendent ses détracteurs. L'ancienne chargée de cours à l'université française d'Egypte prépare un mémoire de Master en sociologie des religions dans la très prestigieuse Ecole des hautes études en sciences sociale de Paris. Ibtissam dite “Betty” Lachgar, 34 ans, est quant à elle une pédopsychiatre installée à Rabat. Quelques années plus tôt, les deux jeunes femmes s’étaient rencontrées en France, fréquentant plus ou moins les mêmes cercles, discutant droits de l'homme et libertés individuelles. Près de huit ans plus tard, elles se retrouvent au Maroc et reprennent leurs discussions estudiantines. Mais cette fois, elles décident de passer à l'action. Sur Internet, pour commencer.
<br />Le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (son acronyme, MALI, signifie en marocain “qu’est-ce que tu me reproches ?”) voit donc le jour sur Facebook le 24 août 2009, peu après le début du ramadan. La description du groupe énumère les libertés individuelles à défendre. Sur la liste, la liberté de culte. “Nous avons commencé par cette problématique parce qu’elle était d'actualité, pas par défiance envers l'islam”, assure Ibtissam. Mardi 25 août, le premier projet d’action est dévoilé : organiser, dimanche 13 septembre, un “pique-nique symbolique”, dans une forêt près de Mohammedia, à l’abri de la foule, pour dénoncer l'article 222 du Code pénal marocain qui stipule : “Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni d'un à six mois d'emprisonnement et d'une amende de 12 à 120 DH”. “Le mois de ramadan nous semble une bonne opportunité pour amorcer le combat que nous comptons mener dans les mois et les années à venir contre toute forme de ségrégation. On y enregistre une pression sociale qui, au nom d’un soi-disant ordre moral, se transforme en intolérance vis-à-vis de ceux qui ont librement choisi de ne pas croire. Le système devient intransigeant et arrogant, c’est dans l’indignation et la frustration que nous allons donc nous retrouver autour d’un pique-nique pour construire un monde meilleur, égalitaire et libertaire”. C'est ainsi que Zineb El Rhazoui présente, sur Facebook, la première activité du MALI, appelant tous ceux que cela intéresse à se retrouver le 13 septembre à la gare de Mohammedia (un compromis entre les Rbatis et les Casablancais), pour se rendre ensemble dans une forêt proche où jeûneurs et dé-jeûneurs débattront “dans le calme” de la liberté de croyance - qui en mangeant son sandwich, qui en attendant l’heure de la rupture du jeûne.
<br />Dès que l’appel est lancé, les premières réactions sur Facebook commencent par nourrir le débat dans les règles de la bienséance. Mais à mesure que le jour J approche, les échanges deviennent plus électriques. Les insultes fusent, la haine et la menace commencent à suinter dans les commentaires de certains internautes. Après le tohu-bohu qui suivra le 13 septembre, ce sera encore pire : les menaces de mort et les invocations religieuses enfiévrées inonderont la page du groupe MALI ainsi que les messageries privées de ses fondateurs, sans parler des groupes anti-MALI qui pousseront comme des champignons après l’orage. Aujourd’hui encore, les militants des libertés individuelles, ainsi que ceux qui les défendent via des groupes de solidarité, continuent à recevoir des menaces directes par dizaines. “Nous savons à quoi vous ressemblez, on va venir vous égorger”, et autres harangues aussi haineuses qu’inquiétantes. Dernier fait d'armes virtuel : le piratage, mardi 22 septembre, de la page du groupe MALI sur Facebook. A la place, un texte se voulant drôle appelle à libérer “Hazaqistan”, le “pays du pet”. Les arguments volent haut, chez les défenseurs de la foi bafouée…
<br />
<br /><span style="color: rgb(102, 0, 0);">“Goinfre jusqu’à la mort”
<br /></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(102, 0, 0);"></span>
<br />Tout aura donc basculé le dimanche 13 septembre 2009. L’heure du rendez-vous est fixée à 13h. Une heure avant, la gare de Mohammedia est déjà truffée de policiers, en uniforme et en civil. Une vingtaine sont sur les quais, près du double sur le parvis de la gare. “Il y avait la police régulière, les Forces auxiliaires, des motards, des agents des services secrets bien peu discrets… et même la police montée !”, racontera un des six. “J'avais du mal à croire que tout ce déploiement sécuritaire avait été mis en place pour quelques jeunes qui voulaient manger un ridicule sandwich à l'abri des regards, poursuit-il. Mais quand j’ai vu comment ils nous regardaient, j'ai compris que cette démonstration de force était pour nous”. Ghassan, 21 ans, est le premier arrivé sur les lieux. Il rôde en fait autour de la gare depuis 11h30. Il voit les policiers se déployer, se fait contrôler deux fois… Quand il finit par comprendre que ses amis et lui sont la cible de tout ce charivari, il appelle Zineb au téléphone pour la prévenir. Trop tard : elle et Aziz, un autre sympathisant du mouvement, sont déjà dans le train parti à midi de Casablanca. Nizar, 23 ans, est dans le même train, mais dans un autre wagon. Il ne retrouvera Zineb et Aziz qu’à sa descente sur le quai, avant que Ghassan ne les rejoigne, non sans courage vu tous les insignes qui pullulent. C'est la première fois que Nizar rencontre les trois autres en chair et en os, après plusieurs semaines d’échanges virtuels. Après un rapide conciliabule, le groupe des quatre décide de sortir de la gare, décidément trop fliquée à leur goût. Mais pas trop, 500 mètres tout au plus, parce que d’autres sympathisants peuvent encore arriver. Zineb et ses amis commencent donc à passer des coups de fil pour fixer un nouveau point de ralliement. Ils sont en pleine conversation téléphonique quand des policiers les interpellent pour un contrôle d’identité. Cette fois, plus de doute : c’est à eux qu’ils en veulent. Les quatre sont embarqués de force dans un taxi, auquel la police ordonne de repartir vers la gare. Pendant ce temps, Ibtissam Lachgar arrive seule, en train elle aussi, mais en provenance de Rabat. A bord du taxi, Zineb la prévient par téléphone que la gare est encerclée. Arrivée sur les quais, personne, pourtant, n’accoste Ibtissam. Elle sort tranquillement de la station et marche quelques centaines de mètres, son sac sur le dos. C'est au moment où Rahim, le dernier militant venu au rendez-vous de Casablanca (en grand taxi) reconnaît Ibtissam et vient à sa rencontre devant une superette, que la police leur tombe dessus. Contrôle, fouille, photos. Un officier toise la jeune fille vêtue d'un t-shirt estampillé “Mgharba Tal Mout” (Marocains jusqu'à la mort) et lui lance : “Ghellaqa Tal Mout, oui !” (Goinfre jusqu'à la mort). Puis Ibtissam et Rahim sont sommés, comme leur quatre camarades, de retourner à la gare. Les six de MALI sont enfin regroupés, sous bonne garde de la police du royaume.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 51, 0);">“Mangez chez vous, mécréants !”</span>
<br />Il est 13h30, et il y a presque autant d'appareils photo que de policiers sur les quais. Journalistes marocains et espagnols, prévenus par Facebook, se pressent pour interviewer les membres de MALI. Ses cofondatrices Zineb et Ibtissam sont au premier plan. Entre un ordre hurlé par un policier, une question posée par un journaliste et un flash qui crépite, le brouhaha s'installe. Sous l’œil inquiet des voyageurs qui cherchent à comprendre ce qui se passe, les policiers finissent par se concentrer sur les six. “Ils nous ont demandé de nous en aller, nous ont dit qu'on serait lynchés si on restait”, raconte l'un des activistes. La police propose même de payer le billet du retour à ceux qui n’ont pas d’argent, pourvu que tous déguerpissent le plus vite possible. Ibtissam et Zineb sont séparées, pour éparpiller la foule de journalistes. “Circulez, on jeûne ici ! Si vous voulez manger, mangez chez vous, mécréants !”, assène un policier à la bande des six en bougeant comiquement les bras. Il est 14h, le train suivant à destination de Casablanca arrive enfin. Les six montent dans le même wagon, accompagnés de deux policiers en civil.
<br />Dans le train, les six décident de tenir une réunion chez Zineb, dès leur arrivée, pour faire le bilan de la première action et le communiquer à la presse. En arrivant à la gare de Casa-Port, les deux policiers en civil disparaissent comme par enchantement. Où sont-ils passés ? Les 6 activistes marchent jusqu’au centre-ville, se retournant sans cesse, essayant de repérer – sans succès – d’éventuels policiers en civil qui les suivraient. Arrivés sur le boulevard Mohammed V, Zineb, Ibtissam, Ghassan, Rahim et Nizar embarquent dans deux taxis. Aziz, le dernier, dit qu’il va d’abord faire un crochet par chez lui, avant de les rejoindre plus tard. Dès leur arrivée au domicile de Zineb, avenue Hassan II, les cinq ont un nouvel accès de paranoïa : dans une voiture banalisée garée en bas de l’immeuble, deux hommes les toisent, les visages fermés. Encore des policiers?? Ceux-là, en tout cas, ne se présentent pas, et resteront dans leur voiture de longues heures durant. En fait, pendant les 10 jours qui vont suivre, les voitures banalisées et les policiers en civil se relayeront pour ne jamais perdre l’immeuble de Zineb de vue.
<br />Nous sommes toujours le 13 septembre, et il est 14h45. Les cinq militants ne sont pas encore remis de leurs émotions quand le téléphone de Zineb sonne. C’est un autre membre du groupe Facebook, qui n’a pas pu accéder à la gare de Mohammedia mais qui a tout de même eu affaire à la police, quelques ruelles plus loin. “S. a été embarqué par les flics, raconte Zineb à ses camarades effarés. Il a été mis en cellule pendant quinze minutes, insulté et giflé parce qu'il avait de la nourriture dans son sac. Il est ressorti, maintenant, mais il dit que c’est la pire humiliation qu’il ait subie de sa vie”. Quelques minutes encore, puis le téléphone sonne de nouveau. C’est Aziz, qui était censé aller chez lui avant de les rejoindre. En fait, sur le boulevard Mohammed V, à peine les taxis de ses amis s’étaient-ils éloignés que des policiers en civil lui tombent dessus à l’improviste (les 6 étaient donc bien suivis) et l’embarquent en un clin d’œil dans une estafette de police garée à quelques mètres de là. A l’intérieur, des policiers en tenue et ses kidnappeurs, qui l’insultent copieusement avant de l’interroger : “Qui est derrière tout ça ?” “Pourquoi as-tu laissé les filles parler à ta place” (?!?). Aziz, sous le choc, renonce à aller chez lui et rejoint immédiatement ses cinq amis, avenue Hassan II. L’ambiance est franchement tendue. “A ce moment, nous pensions que la presse du lendemain allait nous insulter et déverser Dieu sait quelles horreurs sur nous, et nous nous y préparions. Mais aucun d’entre nous ne pensait que la justice allait s’en mêler”, raconte l’un d’eux.
<br />
<br /><span style="color: rgb(102, 0, 0);">Un “acte odieux”</span>
<br />Le soir du pique-nique avorté, le quotidien espagnol El Mundo relate l'affaire, avec un titre qui restera dans les annales : “Au Maroc, 100 policiers contre 10 sandwichs”. Ce n’est que dans la soirée du lendemain, lundi 14 septembre, que la situation commencera vraiment à se dégrader. A 19h30, l’agence officielle MAP publie une dépêche se félicitant de la “mise en échec d'une tentative de rupture du jeûne à Mohammedia”, et citant nommément “la nommée Zineb Elghzaoui (sic !), journaliste au Journal hebdomadaire” (une fausse information, puisqu’elle avait démissionné 10 jours plus tôt – Le Journal diffusera un communiqué de démenti deux jours plus tard), et la présentant comme “l’instigatrice du mouvement”. Pour la MAP, le groupe Facebook est une “organisation inconnue”, et son action est “appuyée par des étrangers ainsi que par certains organes de presse nationaux et étrangers”. De toute évidence, les inspirateurs de cette dépêche ont voulu profiter de l’occasion pour régler son compte à la presse, considérée depuis peu comme un “ennemi” du régime. Passons. Le plus important, c’est que la même dépêche se conclut par cette phrase inquiétante : “Les promoteurs marocains de cette manifestation, visant à inciter à la rupture du jeûne en public, seront poursuivis en justice conformément à la procédure en vigueur”.
<br />Le coup d'envoi est donné, la chasse aux sorcières peut commencer. Dans la presse conservatrice tout comme dans les journaux partisans, c'est l’hallali : les photos de Zineb El Rhazoui et de ses amis, visages découverts, sont sur toutes les Unes. “Provocation juvénile ou attaque contre l'islam ?”, s'interroge un quotidien. “Ils ne sont pas des nôtres”, assène un second. “Les nouveaux apôtres de la Fitna (chaos)”, ose un troisième… Et, partout, les rumeurs d’arrestation sont présentées, parfois au conditionnel, parfois à l’affirmatif. Plusieurs membres du Mouvement raconteront avoir découvert, dans un kiosque à journaux, qu’ils étaient “en ce moment même” entre les mains de la police…
<br />Plus tard, toujours dans la soirée du 14 septembre, le Conseil provincial des ouléma de Mohammedia emboîte le pas à la MAP et dénonce “cet acte odieux”. S'enchaînent alors dans la presse, dès le lendemain, les amalgames les plus farfelus : on lie l'affaire aux “revendications des homosexuels”, aux caricatures danoises du prophète, à la récente polémique sur la maladie de Mohammed VI, et même… au Polisario !! Que Abdelbari Zemzmi et Mustapha Ramid, respectivement députés du Parti de la renaissance et de la vertu et du Parti de la justice et du développement (islamistes tous deux), se prononcent contre le MALI, ils sont plus ou moins dans leur rôle. Mais que le conseiller royal Mohamed Moâtassim convoque les leaders des principaux partis politiques du royaume pour les inciter à condamner “avec fermeté” un pique-nique ramadanien qui n’a même pas eu lieu (ils s’en donneront tous à cœur joie dans leurs journaux, dès le lendemain)… voilà qui devient franchement effrayant. Le système a-t-il donc perdu la tête ? L’inquiétude, en tout cas, dépasse largement le cercle des six pour devenir nationale. Témoin, cette chaîne de restauration rapide, connue pour servir des repas pendant la journée, qui ressent soudain le besoin de placarder à l’entrée de tous ses restaurants une affiche stipulant : “Pendant les journées de ramadan, seuls les enfants et les adultes non musulmans peuvent être servis sur place (sur présentation de justificatif)”. Ambiance.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 51, 0);">Vent de solidarité</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(153, 51, 0);"></span>
<br />Mais il y a tout de même quelques bonnes nouvelles. Les militants de MALI ne font pas l’unanimité contre eux. L’AMDH et l’OMDH, des organismes respectés de défense des droits humains, ainsi que l’association Bay Al Hikma, initiatrice en 2007, après les émeutes homophobes de Ksar El Kebir, de “L’appel pour la défense des libertés individuelles”, prennent fait et cause pour ceux qu’on appelle désormais “les mangeurs de ramadan”. Dans un communiqué daté du 17 septembre, l'AMDH dénonce avec force le comportement des autorités envers les jeunes activistes. Bayt El Hikma lui emboîte le pas le lendemain, allant même jusqu'à demander la révision de l'article 222 du Code pénal. Le 19 septembre, c'est au tour de l’organisation internationale Human Rights Watch de réagir, exigeant des autorités marocaines d’annuler toutes les poursuites à l'encontre des dé-jeûneurs. Des particuliers aussi montent au créneau. Omar Radi, journaliste et militant altermondialiste, reprend ainsi en main la page Facebook du MALI, abandonnée par ses initiateurs depuis que l’affaire s’est emballée, et arrose les organisations des droits humains de communiqués. Très vite, sa boîte email est saturée par les menaces de mort. S'il craint pour son intégrité physique, il n’abandonne pas “la cause” pour autant : “Même si la manière dont la première action a été menée était maladroite, le message de MALI est légitime, déclare-t-il à TelQuel. Nous souffrons tous du hiatus entre le Code pénal marocain et les garanties qu’offrent les conventions internationales ratifiées par le Maroc”. Omar n'est pas le seul militant des droits humains, derrière son écran et dans la vraie vie, à militer pour le MALI. Le groupe Facebook de solidarité avec les dé-jeûneurs, créé dans l’urgence par les sœurs de Zineb El Rhazoui après le piratage du groupe officiel, compte aujourd’hui près de mille adhérents. “Nous avons fait le décompte des messages reçus depuis le début de l'affaire, note Omar Radi. Bonne surprise : nous avons un peu plus de messages de soutien que de messages d’insultes”.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 51, 0);">Pendant ce temps-là, au commissariat…
<br /></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(153, 51, 0);"></span>
<br />Pendant que tout le pays ne parle que d’eux, les six de MALI entament un long marathon policier. Dès le lendemain du pique-nique avorté, la police judiciaire de Mohammedia les convoque pour interrogatoire – sauf Zineb El Rhazoui, qui restera injoignable et introuvable pendant une semaine. Ceux qui répondent au téléphone sont sommés de se rendre immédiatement aux locaux de la PJ, les autres sont cueillis un par un à la porte de leur domicile, ou dans la rue, et acheminés aux mêmes locaux dans des voitures banalisées. Entre mardi 15 et vendredi 18 septembre, Ibtissam, Aziz, Rahim et Ghassan devront pointer chaque jour à la PJ de Mohammedia, dès 10 heures du matin, subir d’interminables séances d’interrogatoires (“questions déplacées, menaces plus ou moins directes et leçons de morale tous azimuts”, résumera l’un d’eux), avant d’être relâchés et reconvoqués pour le lendemain matin.
<br />Le cas de Nizar est particulier. Lundi 14 septembre, au lendemain du pique-nique avorté, cet étudiant à l’école de journalisme de Rabat rejoint sa famille, qui vit à Marrakech. Pendant trois jours, il n’aura pas de contact avec ses camarades du MALI, et se querellera violemment avec son père, à qui le moqaddem du quartier a appris toute l’affaire. Informé de ses droits en détail par le responsable de la section locale de l’AMDH, Nizar refusera de se rendre à une première convocation de la police, non notifiée par écrit. C’est sur Internet qu’il apprendra, dans la nuit de lundi à l’heure du s’hour (car Nizar jeûne) que ses camarades et lui seront poursuivis. Et c’est aussi sur Internet qu’il apprendra, mercredi soir, que le Palais s’est invité à la fête par le biais du conseiller Moâtassim. Cette dernière nouvelle, en particulier, le stupéfie. Il ne ferme plus l’œil de la nuit et attend avec impatience l’arrivée de la presse du lendemain pour en savoir plus.
<br />Jeudi 16 septembre, à 8h du matin, Nizar est devant un kiosque à journaux quand deux policiers en civil l’accostent et le somment de les accompagner au commissariat de Jamaâ El Fna. “Là-bas, ils ont été plutôt sympa avec moi, et m’ont juste posé des questions de routine et pris en photo”, raconte-t-il avant de poursuivre : “Ah oui, ils m’ont quand même pris mon portefeuille et tout ce que j’avais sur moi”. Mais Jamaâ El Fna n’est qu’une étape. A 13 heures, Nizar embarque dans une voiture de police banalisée avec deux inspecteurs, direction la PJ de Mohammedia, là où ses camarades sont interrogés depuis le début de la semaine. Ils prennent d’ailleurs le ftour tous ensemble chez la PJ, dans une ambiance plutôt bon enfant.
<br />
<br /><span style="color: rgb(153, 51, 0);">“Tu es avec Allah ou avec Satan ?”</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;font-family:Verdana;font-size:7.5pt;" lang="FR" ><span style="color: rgb(153, 51, 0);"></span>
<br />Après le repas, l’interrogatoire commence, et l’heure n’est plus à la plaisanterie. Nizar raconte à TelQuel : “J’ai dû donner tout l’état civil de tous les membres de ma famille, un par un, puis raconter ma vie depuis la maternelle et m’expliquer sur mes opinions politiques et religieuses. Ce n’est que tard dans la nuit qu’ils sont entrés dans le vif du sujet. Ils ont alors voulu savoir comment j’avais rejoint le MALI – j’ai dû leur expliquer longuement ce qu’était Facebook et comment ça marchait – et aussi si “j’aime l’islam” ou pas, pourquoi je ne fais pas ma prière, pourquoi je suis habillé tout en noir… L’un d’entre eux m’a même demandé : “Tu es avec Allah ou avec Satan??” C’était complètement surréaliste”. L’interrogatoire terminé, les policiers présentent un PV à Nizar et le pressent de signer “pour sortir vite d’ici, car nous sommes tous fatigués”. Mais l’étudiant prend quand même le temps de lire le PV… et découvre, ahuri, qu’on lui fait dire des choses qu’il n’a jamais dites. “Il y avait écrit que j’avais fumé dans l’appartement de Zineb El Rhazoui, qu’une journaliste espagnole nous avait encouragés à manger et ne plus faire le ramadan… Bref, ils ont inventé un tas de salades pour accréditer la théorie du complot dirigé depuis l’Espagne, et ont voulu mettre tout ça dans ma bouche”. Quand Nizar refuse de signer, les menaces et les intimidations commencent à pleuvoir. Mais il ne cède pas. Rageusement, les policiers le font sortir dans le couloir et l’y font passer toute la nuit debout, en le réveillant à chaque fois que le sommeil le gagne. “Finalement, j’ai sympathisé avec l’un d’entre eux qui m’a autorisé à dormi sur une chaise… Le lendemain vendredi, Ibtissam et les autres étaient revenus, et on a tous eu droit à une leçon de morale individuelle avant qu’ils nous relâchent. Je ne suis sorti de chez eux que vendredi à 17h, sans avoir finalement signé aucun PV”. Les camarades de Nizar, eux, ont tous signé. Certains sans même rien lire, à bout de forces après 4 jours d’interrogatoires…
<br />A l’heure où nous passons sous presse, les poursuites n’ont pas encore été officiellement engagées contre les six du MALI, et Zineb El Rhazoui n’en avait pas encore fini avec la PJ de Mohammedia. L’AMDH s’est déclarée prête à mettre une équipe d’avocats à leur disposition, en plus du ténor du barrau et ancien bâtonnier Abderrahim Jamaï, qui a spontanément proposé ses services à Zineb dès le déclenchement de l’affaire. Et si c’était à refaire ? C’est Ibtissam Lachgar qui nous répond : “Nos convictions n’ont pas changé, mais si nous devions tout reprendre de zéro, nous nous y prendrions autrement, de manière plus structurée – peut-être en organisant des tables rondes, des débats… Notre tort est d’avoir mal estimé les enjeux, nous ne pensions pas que les choses prendraient un tour aussi monstrueux”. Si le procès a effectivement lieu, Ibtissam, Zineb et les autres ne sont pas au bout de leurs surprises.</span><span style="" lang="FR"><o:p></o:p></span></p> Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-15703670075882332792009-09-25T23:44:00.005+02:002009-09-26T00:11:21.890+02:00<span class="Apple-style-span" style="border-collapse: separate; color: rgb(0, 0, 0); font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; line-height: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;font-family:'Times New Roman';font-size:medium;" ><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(38, 48, 51); text-align: left;font-family:Arial,Helvetica,sans-serif;font-size:12px;" ><h1 id="titrePrincipal" style="margin: 0px 0px 15px 10px ! important; padding: 1em 0px 0px; background-repeat: no-repeat; color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;font-size:16px;"><span style="font-size:180%;">Islam et laïcité : une fausse opposition</span></h1><h2 id="chapeau" face="Arial,Helvetica,sans-serif" size="12px" style="margin: 0px; padding: 0px 10px 10px; background-repeat: no-repeat; font-weight: bold; color: rgb(0, 153, 0);"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_f3xEHfI/AAAAAAAAACQ/IQlDsGA6EaI/s1600-h/laicite1_1.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 314px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_f3xEHfI/AAAAAAAAACQ/IQlDsGA6EaI/s400/laicite1_1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385530546183216626" border="0" /></a><span style="font-size:100%;">Opposer l'islam à la laïcité est monnaie courante en Europe. Pour Olivier Roy, politologue au Centre d'histoire du domaine turc, il n'y a rien de fondé dans cette idée reçue et il nous l'explique.</span></h2><div id="textContenu" style="margin: 0px; padding: 0px 10px; background-repeat: no-repeat; color: rgb(102, 51, 0); font-style: italic; font-weight: bold;"><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify">À l'heure où la question de l'intégration de la Turquie à l'Europe se pose, Olivier Roy s'est intéressé au positionnement de l'islam face à la laïcité.<span class="Apple-converted-space"> </span><em style="background-repeat: no-repeat;">« En Europe, la question de l'islam est perçue comme culturelle, à travers une langue et une culture d'origine. Alors qu'il s'agit d'une reformulation du religieux en dehors du champ traditionnel, sur des bases modernes. On observe une rupture des générations, une individualisation des prises de positions. Porter le voile relève ainsi d'une affirmation individuelle et non plus collective »</em>.</p><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify"><em style="background-repeat: no-repeat;">« S'interroger sur la possibilité de cohabitation entre l'islam et la laïcité en France est une fausse question,</em><span class="Apple-converted-space"> </span>dit Olivier Roy.<span class="Apple-converted-space"> </span><em style="background-repeat: no-repeat;">C'est la pratique politique et l'histoire qui ont toujours rendu les religions compatibles avec l'organisation politique et sociale des sociétés occidentales »,</em><span class="Apple-converted-space"> </span>explique t-il.<span class="Apple-converted-space"> </span><em style="background-repeat: no-repeat;">« En Europe, l'islam va s'aligner sur des courants de pensée qui existent déjà »</em>. Le problème ne serait d'ailleurs pas spécifiquement lié à l'islam, mais ressortirait de l'évolution de la place et du rôle des religions en général dans la société.<br /></p><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_tLLCkwI/AAAAAAAAACY/fDhnmWq5s9M/s1600-h/3644269350_7768accb85_o.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 290px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_tLLCkwI/AAAAAAAAACY/fDhnmWq5s9M/s400/3644269350_7768accb85_o.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385530774730740482" border="0" /></a></p><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify">En France, la laïcité est politique,<span class="Apple-converted-space"> </span><em style="background-repeat: no-repeat;">« elle s'est construite en opposition par rapport à l'Église »</em>. Or un phénomène politique se traduit par du juridique et non par des valeurs partagées.<span class="Apple-converted-space"> </span><em style="background-repeat: no-repeat;">« Il n'y a jamais eu de consensus sur la laïcité. On peut considérer qu'il y a eu un consensus relatif sur les institutions, sur la pratique de la démocratie, mais pas sur ses valeurs. La démocratie n'a pas la même valeur pour le Parti communiste ou l'extrême droite par exemple »</em>.</p><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify"><br /></p><p style="margin: 1em 0px; background-repeat: no-repeat;" align="justify"><em style="background-repeat: no-repeat;">« Le modèle sur lequel s'est construit la laïcité est en crise »</em>, analyse le sociologue. Une crise par le haut avec l'intégration à l'Europe et une crise par le bas avec l'immigration et les problèmes sociaux. Les institutions qui jusqu'ici avaient fonctionné ne parviennent plus à remplir leur rôle d'intégration. Or, l'<span style="background-repeat: no-repeat;font-family:Verdana;font-size:8.5pt;" >É</span>tat en crise se radicalise. Cette gestion autoritaire de la laïcité, par l'adoption d'une loi sur le port du voile par exemple, renforce l'idée que la démocratie n'est pas laïque. L'attitude adoptée par la France stigmatise la façon dont l'État définit le lien social. Ainsi, en France, c'est l'État qui le crée. Alors que dans les modèles anglo-saxons, l'État ne fait qu'arbitrer. En Grande-Bretagne, une femme policier peut porter le voile et cela ne pose pas de problème : ils ne considèrent pas que la laïcité est menacée. <em style="background-repeat: no-repeat;">« En fait, la France est très isolée dans sa conception de la laïcité »</em>.</p></div><hr style="margin: 0px; padding: 0px; background-repeat: no-repeat; clear: both; visibility: hidden; line-height: 0pt; color: rgb(102, 51, 0);"></span></span>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-80379985245940052652009-09-25T22:24:00.005+02:002009-09-26T00:14:17.603+02:00"Il y a dans le monde arabe d’aujourd’hui une laïcité de facto"<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://1.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr1AsIuJunI/AAAAAAAAACg/KFLhlZ7BcnE/s1600-h/laicite.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 284px;" src="http://1.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr1AsIuJunI/AAAAAAAAACg/KFLhlZ7BcnE/s400/laicite.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385531856404462194" border="0" /></a><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" >Laïcité et monde arabe</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Le terme de laïcité (‘ilmaniyya) est un mot tard venu dans la langue arabe. Inutile de le chercher dans les grands dictionnaires, le Lissan el ‘arab ou le Taj el ‘arouss. Le Mounjed pour sa part l’insère dans une annexe regroupant tous les mots forgés au xxe siècle. C’est vers le milieu du xixe siècle seulement que le terme ‘ilmaniyya fait son apparition, de façon subreptice, lorsqu’il est utilisé par les hommes de la Nahda (la Renaissance arabe) pour plaider la cause d’une distinction entre les pouvoirs religieux et civils. Ils entendaient séparer la religion, comme croyance personnelle et privée, de la politique, comme sphère publique non discriminatoire, traduisant ainsi le slogan qui, depuis, a fait son chemin « La religion est affaire de Dieu et la patrie nous concerne tous. » Ils induisaient par là-même le rejet du sultan ottoman, qui se voulait calife et chef spirituel et politique de tous les musulmans où qu’ils soient.</span><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Les hommes de la « Renaissance »</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Le mot ‘ilmaniyya apparaissait tantôt à côté de nahda (renaissance et résurgence), tantôt à côté de tanwir (illuminisme), ou encore de huriyya (liberté). Il s’inscrivait dans ce cortège de concepts nouveaux destinés à inaugurer les temps modernes. Qu’on pense, par exemple, à la signification qu’a pris le mot liberté sous l’effet de la Nahda. Le mot Hurr désignait l’affranchi, celui qui est libéré de sa condition de servitude, d’esclave. A partir de cet adjectif, on créa huriyya qui a vu son champ sémantique s’élargir et rejoindre les idéaux de la Révolution française de 1789.</span><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0-lIbuqFI/AAAAAAAAACA/y_RdO40ltYg/s1600-h/laicite-positive.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 349px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0-lIbuqFI/AAAAAAAAACA/y_RdO40ltYg/s400/laicite-positive.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385529537044850770" border="0" /></a><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Mais toutes ces expressions se propageaient au sein d’une société encore largement tribale où les structures relevaient du patriarcat – le pater familias disposant de droits démesurés sur tous les membres de sa famille. L’analphabétisme s’étendait à toutes les couches de la société et les écoles commençaient à peine à fleurir.</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">L’apparition, dans un tel contexte, du mot ‘ilmaniyya (laïcité) n’est pas évidente. Il a suscité un véritable débat étymologique dont on doit tenir compte pour mesurer toute sa nouveauté. Devait-on lire ‘ilmaniyya, avec un « i » à la première syllabe, le faisant dériver de ‘ilm qui est l’un des degrés de la connaissance, la science ? Ou avec un « a » (et non point un « i » à la première syllabe), ‘almaniyya provenant de ‘alm, à savoir le monde séculier, issu du laïkos grec et correspondant au secularism anglais ? A elle seule, cette morphologie du mot a suscité la fatwa d’un mufti libanais, le cheikh ‘Abdallah al- ‘Alailli. Dans cette société patriarcale et tribale tout à la fois, « laïciser le pouvoir » signifierait non seulement le rejet de la référence religieuse mais la remise de ce pouvoir aux mains des hommes et plus particulièrement aux hommes de la science moderne, aux techniciens et aux scientifiques.</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">C’est surtout l’adjectif ‘ilmani (laïque) qui fut sollicité pour dénigrer certaines instances civiles, que le libanais Farah Antun voulait soustraire à l’autorité religieuse. Mohammad ‘Abduh, de son côté, parle du calife comme d’« un gouverneur civil à tous égards ». Très rapidement, l’adjectif ‘ilmani (laïque) devint synonyme de madani (civil) et se substitua à lui. ‘ilmani (laïque) devint une sorte de prescription civile, qui ne tarda pas à concrétiser une revendication politique essentielle à la Nahda (la Renaissance arabe).</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Dès lors, le terme de laïcité n’a cessé de soulever autour de lui une impressionnante série d’interrogations, d’enjeux et de choix : sur l’identité, la nationalité, la citoyenneté, l’appartenance et l’intégration dans le corps même de l’Umma. Très rapidement, l’expression a pris une extension impressionnante, cristallisant toutes les revendications d’une Renaissance.</span><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">La citoyenneté pour les chrétiens</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Pour le chrétien d’Orient qui ne posait pas de problèmes d’intégration, mais qui voulait être reconnu dans sa différence religieuse, la laïcité lui ouvrait les portes de la citoyenneté, une pleine citoyenneté lui permettant de devenir un acteur véritable dans sa société. Le voilà reconnu comme membre à part entière dans cet Orient arabe dans lequel il est présent depuis toujours. Une véritable dynamique d’insertion se met en place, favorisant sa participation effective aux affaires publiques. Il est débarrassé de sa condition de dhimmi, dans laquelle il était confiné depuis des siècles.</span><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_DR5y-9I/AAAAAAAAACI/MbetV42FQMw/s1600-h/1003928-1257037.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 260px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/Sr0_DR5y-9I/AAAAAAAAACI/MbetV42FQMw/s400/1003928-1257037.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5385530054982958034" border="0" /></a><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Sans mettre en avant leur religion, les chrétiens de la Nahda ont compris qu’ils avaient tout à gagner en articulant laïcité et citoyenneté. Etre chrétien n’exclut pas le fait d’être citoyen arabe, jouissant de ces droits que la nationalité arabe octroie à chacun. Ainsi la laïcité se libère-t-elle du carcan confessionnel et, au lendemain de l’indépendance, la Syrie est le premier pays arabe à supprimer la mention de l’appartenance religieuse sur les nouvelles cartes d’identité syriennes. L’identité construite jusqu’alors sur la religion se voit renforcée de nouvelles garanties juridiques qui découlent de la citoyenneté. Appartenir à la communauté culturelle arabe permettra aux chrétiens arabes de se saisir mieux de leur spécificité, au sein du pays auquel ils appartiennent. Arabes culturellement, chrétiens confessionnellement, irakiens, égyptiens ou syriens politiquement : telle est la formule, l’étiquette sous laquelle le chrétien arabe situe l’environnement dans lequel il vit. Un ordre de priorité identitaire est mis au jour, en pointant sur l’importance de la communauté. Sati’ al-Husri, un des idéologues du nationalisme arabe, va jusqu’à dire : « L’arabité n’appartient pas en propre aux fils de la péninsule arabe, ni aux seuls musulmans, elle concerne tout individu appartenant à un pays arabe et parlant l’arabe, qu’il soit égyptien, koweïtien ou marocain, qu’il soit musulman ou chrétien, qu’il soit sunnite, ja’afarite ou druze, qu’il soit catholique, orthodoxe ou protestant [1]. »</span><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Pouvoir religieux et pouvoir politique</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Du côté musulman, les hommes de la Nahda ont rapidement perçu que l’islam était essentiellement lié au pouvoir civil et à la société civile et qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient de leur vie aussi longtemps qu’ils sauvegarderaient leur islam. Un Mohammad ‘Abduh n’a eu de cesse de rappeler et d’expliquer que « pour aussi élevé que soit son rang, il n’avait aucun droit sur un autre, aussi bas que soit le niveau de ce dernier, sinon celui de donner conseil et de guider : il n’y a pas en islam, de quelque façon que ce soit, ce qu’on pourrait appeler un pouvoir religieux. Aucun surveillant entre l’homme et Dieu, sinon Dieu seul, parce que l’islam a affranchi le croyant de tout surveillant ». Rien n’empêchait, dès lors, cet islam progressiste de s’accorder et de s’harmoniser avec la laïcité ou la démocratie et les sciences modernes. Depuis le moment charismatique de sa fondation, l’islam a fait preuve de clairvoyance, de souplesse et de réalisme pragmatique en s’accommodant avec les sociétés tribales comme avec les sociétés pastorales, avec les Etats hiérarchiques et bureaucratiques comme avec les Etats mercantiles et commerciaux.</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">« L’islam, nous dit Sadep Galal al-Azur, s’est propagé dans toutes sortes de cultures, de sociétés et de civilisations contrastées et diverses » et « l’homo islamicus est cet homme détenteur d’une énergie impressionnante en vue de se transformer, de se modeler, d’être souple, d’interpréter, de commenter, de réviser, etc. ». « Il n’est pas étonnant que le consentement à la laïcité soit venu bien lentement, sous une forme non officielle, par « modelage » pragmatique et progressif, à pas tremblants et hésitants, grâce à des solutions de compromis, grâce à ce que les Américains appellent marriages of convenience et les Français mariage de raison, mais sans que survienne un « moment » dramatique fort, comme cela s’est passé en Turquie. Le président Gamal Abdel Nasser, à mon avis, avait la possibilité d’oser avec succès un tel pas exceptionnel et audacieux au moment où il nationalisa le canal de Suez. Mais il ne l’a pas fait et, en réaction à tout cela, survint alors ce reflux dramatique pour le monde arabe qui prit la forme du fondamentalisme islamique, de la reviviscence religieuse islamique, de la rébellion fondamentaliste armée, etc. ».</span><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Notre débat</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Quant à la question d’aujourd’hui : « Quelle est votre définition de la laïcité ? », l’islam issu de la Nahda répond : « C’est avant tout une réflexion au sujet de ce qui est relatif pour mieux distinguer le relatif de l’absolu [2]. » Pour le Dr Muhammad Rida Muharram, « la laïcité est ce qui place le pouvoir politique parmi les réalités de ce monde et le pouvoir religieux parmi les réalités divines ». Nasr Hamid Abû Zayd ajoute dans sa Critique du discours religieux : « La laïcité n’est essentiellement que la véritable interprétation et la compréhension scientifique du phénomène religieux. » Et encore Faraj Fawdah : « Le régime sécularisé tient sa loi de la constitution et s’efforce à pratiquer la justice par l’application de la constitution. Il adhère à la loi de la Charte des droits de l’homme. »</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Autant de déclarations qui témoignent que la laïcité a fait du chemin depuis le début de la Nahda et qu’elle est l’objet de recherches et de débats. Il y a, en effet, dans le monde arabe d’aujourd’hui une laïcité de facto, ni tout à fait reconnue, ni tout à fait déniée, une laïcité incertaine, insuffisante et improbable, réduite à une sorte de concept qui circule mais sans épaisseur et sans réalité effective. Un effet de langage têtu et tenace qui provoque l’irritation et la peur de l’islamiste mais aussi la recherche et l’approfondissement de l’intellectuel, héritier de la Nahda.</span><br /><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Faut-il éliminer de la réflexion philosophique le mot d’ordre de laïcité, pour lui substituer les concepts de démocratie et de rationalisme, qui disent de façon plus adéquate les nécessités de la société arabe : une démocratie qui garantit à la fois les droits des individus et des groupes, un rationalisme qui signifie une pratique politique émanant de la raison et de ses critères de logique et de morale ? C’est notre débat aujourd’hui.</span><br /><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Notes</span><br /><br />Habib Moussalli<br /><br />1 Al Husri (Sati’), Al ‘Uruba awwalan (L’arabité d’abord), Beyrouth, 1955, p. 14.<br />2 Dr. Murad Wahbah, revue Ibda‘, n° 6, 1992, p. 6.Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-63668915526698568942009-09-25T02:29:00.003+02:002009-09-25T02:54:02.314+02:00Un lieu de prière fictif suscite la colère de musulmans<meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C02%5Cclip_filelist.xml"><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:35.4pt; mso-footer-margin:35.4pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;">Ce qui ont fait fermer cette exposition on commis une grave atteinte à la liberté d'expression et de création. Comme laïc cela me choque profondément, cela vaut aussi permettre aux islmophobes de tous poils de s'en donner à cœur joie. </span>
<br /><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;"> Nous les laïcs de culture musulmane ne devrions jamais laisser ce genre de choses car cela ne fait que renforcer les clans du clash des civilisations càd : d'un côté les laïcistes éradicateurs et de l'autre certains obscurantistes musulmans qui s'autoalimentent de leur haine respectives. Rendant les propos des laïcs musulmans inaudibles car pour les laïcistes éradicateurs nous sommes des "intégristes cachées" et pour les obscurantistes, le fait d'être laïc équivaut à une excommunication!</span><o:p></o:p></span></p>
<br />
<br /><h3 style="color: rgb(255, 0, 0);" class="story_title main"><span style="font-size:180%;">Un lieu de prière fictif suscite la colère de musulmans</span></h3> <h4 class="chapeau">
<br /></h4><h4 class="chapeau">L’installation de l’artiste français Mehdi-Georges Lahlou interrogeait la place de la femme dans l’Islam. Elle représentait un lieu de prière, au milieu duquel se trouvait une paire de talons aiguilles rouges. Elle a été démontée plus tôt que prévu après avoir provoqué l’indignation et la colère de certains musulmans. </h4><div id="story_pic_ht"><!-- storypics --><script type="text/javascript"><!-- function swapimg(index) { for (var i=1; i<=2; i++) { document.getElementById('photo'+i).style.display="none"; } document.getElementById('photo'+index).style.display="block"; refreshbanner(); } //--> </script><div id="pic_container_nav" class="multi_g alegende"> <div class="photos_container" id="photo1"> <div class="pic_content"> <img src="file:///C:/DOCUME%7E1/ekm/LOCALS%7E1/Temp/moz-screenshot.png" alt="" /> </div> </div> <div class="photos_container" id="photo2" style="display: none;"> <div class="pic_content"> <img src="http://www.lesoir.be/mediastore/_2009/septembre/hermes/ID1852060_24_priere_arch_233023_00Q2LA_1.JPG.jpg" alt="Un lieu de prière fictif suscite la colère de musulmans" width="300" /> </div> <p class="photo_credit">DR</p> </div> <div id="pic_navigation"><div class="single_pic">
<br /></div><div class="single_pic last_pic"><img src="http://www.lesoir.be/mediastore/_2009/septembre/hermes/ID1852061_24_priere2_arch_233049_00Q2LA_0.JPG.jpg" alt="Un lieu de prière fictif suscite la colère de musulmans" width="300" /></div></div></div><!-- / storypics --></div> <!-- / story_pic_ht --><p class="st_first_p with_img">Cette reconstitution d’un espace de prière musulmane, dans laquelle on trouve des escarpins à talons, suscite l’indignation de personnes issues de la communauté musulmane, selon le gestionnaire de la galerie, Olivier Dejong. L’oeuvre de Mehdi-Georges Lahlou, recouverte ces derniers jours d’un panneau noir, aura été démontée plus tôt que prévu.</p><p><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.lesoir.be/mediastore/_2009/septembre/hermes/ID1852060_24_priere_arch_233023_00Q2LA_1.JPG.jpg"><img style="cursor: pointer; width: 300px; height: 200px;" src="http://www.lesoir.be/mediastore/_2009/septembre/hermes/ID1852060_24_priere_arch_233023_00Q2LA_1.JPG.jpg" alt="" border="0" /></a></p><p> <em>« L</em><em>’installation ’Cocktail, ou autoportrait en société’ est une reconstitution d’un espace de prière musulmane, représenté à l’infini</em> », a expliqué l’artiste français Mehdi-Georges Lahlou. <em>« Une trentaine de tapis de prière sont disposés au sol en direction de la Mecque. Devant chaque tapis est placée une paire de chaussures masculines, qui représente l’homme’ en prière. Au milieu, sur un tapis vert, est disposée une paire de chaussures rouges brillantes à talons. Dans ma pratique, j’utilise très souvent ce seul stigma féminin pour me ’travestir’ et donc questionner ma sexualité</em> », a confié Mehdi-Georges Lahlou.</p><p> <em>« Les membres de la communauté musulmane identifieraient donc à première vue les chaussures rouges à une femme ou une prostituée qui serait en prière parmi les ’hommes’, ce qui est perçu comme un acte contre l’Islam</em> », a ajouté l’artiste français. Celui-ci a déploré l’incompréhension à l’égard de son oeuvre, qui vient selon lui du fait que le titre ne soit pas lu. <em>« ’Autoportrait en société’ laisse entendre que les escarpins rouges représentent l’artiste. Plus qu’une prostituée, c’est un travesti qui est représenté</em> », a expliqué Mehdi-Georges Lahlou.</p><h4 class="st_intertitre">Vitrine abîmée</h4><p> <em>« La vitrine abritant l’installation a été la cible de jets de pierres et de crachats à plusieurs reprises et a même été ébréchée</em> », a indiqué le gestionnaire de la galerie. Recouverte d’un panneau noir ces derniers jours, l’installation aura été démontée quelques jours plus tôt. <em>« Il était de toute façon prévu de placer une nouvelle oeuvre lundi, mais nous aurions préféré enchaîner directement avec la nouvelle installation</em> », a ajouté Olivier Dejong.</p><p> <b>(belga)</b></p><p><b>
<br /></b></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-66965583689729003182009-09-24T21:54:00.001+02:002009-09-24T21:56:53.171+02:00Moi, Mustapha Kessous, journaliste au "Monde" et victime du racisme<h4 style="color: rgb(255, 0, 0);" class="first_image"><span style="font-size:180%;">"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"</span></h4><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" ><img src="http://medias.lemonde.fr/mmpub/img/let/b.gif" alt="" title="" align="left" border="0" /></span><div class="ar-txt">rice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : <em>"Vous avez vos papiers ?"</em> <p>Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. <em>"Je te parle pas, à toi"</em>, me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.</p> <p>Je pensais que ma "qualité" de journaliste au <em>Monde</em> allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.</p> <p>J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au <em>Monde</em>, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'<em>"un M</em><em>ustapha se fait passer pour un journaliste du </em>Monde<em> !"</em></p> <p>Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de <em>Lyon Capitale</em> puis à celle du <em>Monde</em>, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant :<em> "Je croyais que vous étiez de notre communauté."</em></p> <p>J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...</p> <p>A mon arrivée au journal<em>, </em>en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant :<em> "J'aime pas les Arabes."</em> Finalement, il me reçoit chez lui.</p> <p>On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : <em>"Bonjour, je suis M. Kessous du journal </em>Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. <em>"</em><em>Il est où le journaliste du </em>Monde <em>?"</em>, lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. <em>"Vous avez votre carte de presse ?</em>, me demande-t-elle. <em>Vous avez une carte d'identité ?"</em> <em>"La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du te</em><em>mps"</em>, riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.</p> <p>Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse <em>Le Monde</em> d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre<em> "donneur de leçons"</em>. L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre <em>"l'immonde"</em> quotidien de référence qui a recruté un <em>"bougnoule </em>" pour parler des cités.</p> <p>Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer !<em> "Retourne dans ton pays"</em>, <em>"T'es pas chez toi ici"</em>, étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.</p> <p>Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : <em>"Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au </em>Monde<em>, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"</em></p> <p>A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : <em>"Vous êtes le prévenu ?"</em> par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.</p> <p>Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante :<em> "Je m'appelle Françoise et vous ?"</em> <em>"Je suis M. Kessous </em>", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. <em>"Et votre prénom ?"</em>, enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye<em> </em>: <em>"Euhhhhh... Mus... Mustapha."</em></p> <p>Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.</p> <p>En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...</p> <p>La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : <em>"Je te connais pas !"</em> Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour <em>Le Monde</em> - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.</p> <p>Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel<em> "Désolé, y a trop de monde."</em> Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. <em>"Dégage !"</em>, m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'<em>"éléments suffisants"</em>.</p> <p>Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.</p> <p>En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : <em>"T'as vu le cul qu'elle a !"</em>, lance l'un d'eux. <em>"C'est quoi votre problème ?"</em> rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : <em>"Il veut quoi le garçon ?"</em> Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...</p> <p>En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant <em>Le Monde</em>. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.</p> <p>Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.</p></div><br /><div class="lien"><div class="desc"><b>Mustapha Kessous (lemonde.fr)<br /></b></div></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-89685496970186538282009-09-23T21:44:00.018+02:002009-09-23T22:54:36.897+02:00<p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:180%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);"><span style="font-weight: bold;">Nadia Geerts et l’islamophobie des égouts</span></span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;"> </span></span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p> <p style="color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><br /></span></p><p style="color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;" class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">Pour Nadia Geerts voici quelques arguments de "haut niveau" qui montrent comment quelques enfants musulmans remettent</span><em><span style=";font-family:Verdana;font-size:10pt;" lang="FR" > « en question des fondements de la vie scolaire, et plus largement de la vie en société » dixit Nadia Geerts</span></em><span style="" lang="FR"><o:p></o:p></span></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"><i style=""><span style=";font-family:Verdana;font-size:10pt;" lang="FR" >- refus par l'enfant de colorier un dessin car il s'agit d'un cochon!!!</span></i><i style=""><span style="" lang="FR"> <o:p></o:p></span></i></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"><i style=""><span style=";font-family:Verdana;font-size:10pt;" lang="FR" >- refus par un enfant de 1ère primaire d'écrire une addition car il y voit le signe de "Jésus"</span></i><i style=""><span style="" lang="FR"> <o:p></o:p></span></i></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"><i style=""><span style=";font-family:Verdana;font-size:10pt;" lang="FR" >- refus de l'autorité des enseignants et de la Direction</span></i><i style=""><span style="" lang="FR"> <o:p></o:p></span></i></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;"><i style="color: rgb(255, 102, 102);"><span style=";font-family:Verdana;font-size:10pt;" lang="FR" >- refus de signer les notes du journal de classe quand ce qu’il y lit ne lui convient pas.</span></i><i style=""><span style="" lang="FR"> <o:p></o:p></span></i></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/SrqF7azcRsI/AAAAAAAAAB4/PwiG2qOX4GU/s1600-h/nadia+geerts.JPG"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 398px; height: 167px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_TMLUd_GPoMc/SrqF7azcRsI/AAAAAAAAAB4/PwiG2qOX4GU/s400/nadia+geerts.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5384763560328709826" border="0" /></a></p><p style="text-align: justify; color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;"><span style="" lang="FR">Et dans les commentaires on retrouve :<o:p></o:p></span></p> <p style="color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;" class="MsoNormal"><i style=""><span style="" lang="FR"><span style="color: rgb(255, 102, 102);">« J'ai connu ça en Inspection Médicale Scolaire : nous ne pouvions faire passer en même temps filles et garçons lors de la visite médicale (des petits bouts de l'école maternelle !) » Commentaire n° 1 posté par chantal</span><o:p></o:p></span></i></p> <p style="text-align: justify; color: rgb(51, 51, 255); font-weight: bold;"><span style="" lang="FR">Et le plus claire :<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><span style="color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;">«</span><span style="font-style: italic; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"> Intolérance, haine de la Belgique et des Belges, harcèlement, racisme anti-blancs : tout cela ne fait que confirmer la réalité de ce que j'ai vécu voici dix ans, lorsque j'étais scolarisé dans un établissement à forte population maghrébine, au centre de Bruxelles.</span><br /><span style="font-style: italic; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"> J'aurais dû écouter les mises en garde du proviseur qui m'avait prévenu qu'il y avait beaucoup d'étrangers dans son école : j'y suis rentré sympathisant du FDF et j'en suis ressorti avec ma carte du FN</span><span style="color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;">. » </span><span style="font-style: italic; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"> Commentaire n° 2 posté par Georges-Pierre Tonnelier</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><span style="font-style: italic; color: rgb(255, 102, 102); font-weight: bold;"><br /></span></span></p><p class="MsoNormal">NB : j'ai gardé des copies des écrans au cas où...<br /></p><div style="text-align: center;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><span style="font-size:180%;"></span><br /></span></div><p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><o:p></o:p></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-69678750164180226222009-09-20T20:58:00.003+02:002009-09-20T21:03:35.033+02:00<h1 style="color: rgb(255, 0, 0);" class="crayon article-titre-175 ">Voile islamique : la curée</h1> <p style="color: rgb(136, 136, 136); margin-left: 3em;"> Billet posté le dimanche 20 septembre à 13:43 <span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;">par Henri Goldman. </span></p> <p style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;"><strong>La curée, je vous dis.</strong> On a sorti la grosse artillerie. De tous les côtés, ça déferle. Chaque péripétie est montée en épingle en la coupant de son contexte. Ainsi, la nouvelle héroïne s’appelle Karin Heremans, la préfète de l’Athénée d’Anvers. La mort dans l’âme, après avoir longtemps plaidé pour que l’école puisse accueillir tous les élèves sans les contraindre, elle a dû changer son fusil d’épaule et promulguer l’interdiction. Dans le camp des éradicateurs, on triomphe. Même Karin Heremans a du se rendre à l’évidence : sans interdiction du voile à l’école, la situation est ingérable.</p> <p><strong style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;">Mais qu’est-ce qui est ingérable?</strong><span style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;"> Écoutons Karin Heremans jusqu’au bout. Elle a vu le nombre de ses élèves musulmanes portant le </span><i style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;">hijab</i><span style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;"> augmenter à une vitesse exponentielle, au fur et à mesure que les écoles voisines décidaient de l’interdire dans leurs murs et que les élèves concernées refluaient vers les écoles, de plus en plus rares, qui l’acceptaient encore. Pour l’Athénée d’Anvers, l’équilibre était rompu, la pression était devenue trop forte.</span><strong style="color: rgb(51, 102, 102); font-weight: bold;"></strong> <a href="http://blogs.politique.eu.org/henrigoldman/20090920_voile_islamique_la_curee.html"><span style="font-size:130%;">suite</span></a><br /></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-60409835059615969592009-09-20T20:53:00.000+02:002009-09-20T20:55:50.778+02:00<div style="font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);" class="ar-tit"><span style="font-size:180%;">Au Maroc, haro sur les "dé-jeûneurs", rebelles du mois de ramadan</span></div> <div class="dt"><br /></div><br /><i style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">Si le ramadan ne se terminait pas bientôt, je recommencerais. Et l'année prochaine, s'il le faut, je le referai."</i><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;"> Zineb El-Rhazoui, 27 ans, a de la constance. Fin août, aux premiers jours du ramadan, la jeune femme et une amie pédopsychiatre de 34 ans, Ibtissam Lachgar, ont créé un "groupe alternatif" sur le site social Facebook. Objectif : la défense au Maroc de</span><i style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;"> "toutes les libertés. Toutes, même celles qui choquent comme la défense des homosexuels et la liberté du culte"</i><span style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;">, insiste Zineb El-Rhazoui, jointe par téléphone.</span><div style="color: rgb(0, 0, 153); font-weight: bold;" class="ar-txt"><i></i><p><table style="float: left; clear: both; padding-right: 6px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td><center><script language="JavaScript">OAS_AD('Middle1');</script><a href="http://pubs.lemonde.fr/5c/INTERNATIONAL-LEMONDE/index_international/exclu/sponsor/1816763981/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" target="_blank"><img src="http://pubs.lemonde.fr/5/INTERNATIONAL-LEMONDE/index_international/exclu/sponsor/1816763981/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" alt="" style="border: 0pt none ;" border="0" width="2" height="2" /></a></center> </td></tr></tbody></table><i>Première action : en plein ramadan, synonyme de jeûne pour les musulmans, <i>"organiser un pique-nique symbolique"</i> - et discret - dans une forêt de Mohammedia, une ville moyenne, facile d'accès à mi-chemin entre Rabat et Casablanca. Une première dans un pays où le non-respect du jeûne est toléré, à condition de rester non ostentatoire.</i></p><p><i>Combien sont-ils à se retrouver à la gare de Mohammedia dimanche 13 septembre avec leurs sandwichs ? Sans doute guère plus d'une poignée, mais la jeune femme n'a pas le temps de compter ses "amis" car, à peine arrivée, raconte-t-elle, <i>"des policiers - ils étaient des dizaines - nous ont interpellés, insultés, fouillés, avant de me remettre dans le train, flanquée d'agents du contre-espionnage"</i>. Zineb El-Rhazoui est actuellement recherchée par la police.</i></p><p><i>Une demi-douzaine de convives ont eu moins de chance qui ont été arrêtés à Mohammedia. Plusieurs sont toujours gardés à vue. Quelques-uns ont choisi la clandestinité.</i></p><p><i>L'affaire des "dé-jeûneurs", comme on les surnomme, est devenue une affaire d'Etat qui fait les choux gras de la presse et de la télévision. Ce sont de<i> "jeunes inconscients qui ont voulu pêcher en eau trouble"</i>, a lancé le ministre de la communication, Khalid Naciri. <i>"Discuter d'une liberté individuelle qui ne respecte pas l'islam ouvre la porte au non-respect de la patrie et de l'institution monarchique"</i>, a prévenu un dignitaire religieux, Abdelbari Zemzmi. Et Mustapha Ramid, le chef du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD, islamo-conservateur), de conclure : <i>"Nous ne pouvons accepter que des musulmans dé-jeûnent publiquement."</i></i></p><p><i>UN À SIX MOIS DE PRISON</i></p><p><i>Les autres partis politiques - y compris les socialistes membres de la coalition gouvernementale - ne sont pas en reste qui, après avoir été convoqués au Palais royal par un conseiller de Mohammed VI, ont dénoncé l'initiative prise par le Mouvemement alternatif pour la défense des libertés individuelles (MALI) sur Facebook.</i></p><p><i>A l'appui de leur condamnation, l'article 222 du code pénal qui stipule que <i>"tout individu notoirement connu pour son appartenance à l'islam qui rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le ramadan"</i> encourt une peine d'un à six mois de prison. En revanche, l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) a pris la défense des "dé-jeûneurs".</i></p><p><i>Pendant ce temps, sur Facebook, le MALI fait recette. Ils sont plus d'un millier à avoir rejoint les deux femmes fondatrices du mouvement alternatif.</i></p></div><i><br /></i><div class="lien"><div class="desc"><i><b>Jean-Pierre Tuquoi ( lemonde.fr)<br /></b></i></div></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-27309706475259529132009-09-20T04:11:00.005+02:002009-09-20T04:21:21.688+02:00<span style="color: rgb(255, 102, 102);font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;">D'autres arrestations au Maroc </span></span><br /><br /><span style="font-size:100%;"><span style="color: rgb(0, 102, 0); font-weight: bold;">Je viens de recevoir ce mail du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles, qui annonce que 15 citoyens ont été arrêtés parce qu'ils ne faisaient par le ramdan !</span></span><br /><br /><span id="obmessage"><pre><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-weight: bold; font-style: italic;font-size:100%;" >Yassine Berrada a envoyé un message aux membres de MALI مالي؟.<br /><br />--------------------<br />Objet : Communiqué MALI<br /><br />MALI<br /><br />Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles<br /><br /><br />Nous apprenons avec amertume l’arrestation et l’emprisonnement<br />de 15 citoyens marocains dans différentes villes du Maroc<br />pendant le mois de septembre 2009 (qui coïncide avec le<br />mois du Ramadan,période de jeûne pour les musulmans).<br />Ces sanctions allant d’une peine de un à six mois de<br />prison ferme assorties d’amendes interviennent suite<br />à leur arrestation en flagrant délit de nutrition en<br />public. La justice marocaine a fait valoir dans leur<br />poursuite, l’article 222 qui qualifie cet acte de délit.<br /><br />Nous, militants pour les libertés individuelles, comme<br />reconnues dans l’arsenal juridique international des<br />conventions garantissantla protection des droits<br />fondamentaux, telles que la Déclaration Universelle<br />des Droits de l’Homme, le pacte international du 16<br />décembre 1966 relatif aux droits civils et politiques,<br />condamnons énergiquement la violation des textes précités,<br />ratifiés par l’Etat marocain. Violations qui confirment<br />l’inscription du pouvoir marocain dans la tradition<br />antidémocratique avec laquelle il n’a jamais rompu.<br /><br />Tout en souhaitant aux musulmanes et musulmans du<br />Maroc de joyeuses fêtes de fin du mois sacré du Ramadan,<br />nous réclamons la relaxe immédiate de ces quinze citoyens<br />qui n’ont fait que jouir de leurs libertés individuelles,<br />et n’attentant en rien à l’ordre public.<br />Mali ? Qu’ai-je de différent ?<br /><br /><br />Casablanca, Le 18 Septembre 2009<br />--------------------</span><br /></pre></span>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-67245779030368953332009-09-16T23:03:00.006+02:002009-09-18T23:12:38.517+02:00<span style="font-size:180%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;" class="titrejour"><span style="font-style: italic; color: rgb(51, 204, 0);"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">La laïcité n'est pas pour demain au Maroc !</span></span></span><span style="font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);" class="titrejour"><span style="font-style: italic; color: rgb(51, 204, 0);"><br /><span style="font-size:100%;">Aussi bien les communautés musulmane en Europe souffre d'une Islamophobie croissante aussi bien nous devons jamais oublier les communauté religieuses non musulmane qui souffrent dans certains pays musulmans (Egypte, Irak, Algérie, etc...) et aussi les laïcs et athées qui comme dans le cas du Maroc subissent de plein fouet une législation hypocrite qui empiète sur leur vie privée. </span><br /></span><br />Maroc/ramadan: six personnes accusées de tentative de rupture de jeûne</span><span style="font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);"> en journée</span></span><br /><div style="color: rgb(0, 0, 153);" class="contenu_afp"> <p>source : AFP</p><p>Un groupe de six jeunes marocains vont être traduits devant la justice pour "tentative d'incitation à la rupture du jeûne en public" durant le ramadan, a-t-on appris lundi de source sécuritaire.</p> <p>Cette décision a été prise après que ces personnes dont une journaliste marocaine eurent tenté d'organiser dimanche après-midi un rassemblement à Mohammedia (80 km au sud de Rabat) en vue de "rompre publiquement" le jeûne pour protester contre une "loi qui punit la non observation du jeûne pendant le ramadan au Maroc", a ajouté la même source.</p> <p>L'agence marocaine officielle de presse MAP a indiqué lundi soir de son côté que les autorités locales "ont réussi dimanche à mettre en échec une tentative de rassemblement qui devait être suivie d'une rupture publique du jeûne pour obtenir l'abrogation d'un article du code pénal".</p> <p>Des journaux marocains ont confirmé dans leurs éditions de mardi cette tentative avortée de rassemblement des "non jeûneurs" à Mohammedia.</p> <p>C'est la première fois au Maroc qu'un groupe de "non jeûneurs" s'affichent en public pour réclamer le droit de ne pas pratiquer le ramadan, notent les observateurs.</p> <p>Les protestataires de Mohammedia revendiquent l'abrogation d'une loi marocaine qui "punit tout musulman rompant publiquement le jeûne du ramdan", avant le repas d'iftar qui marque la fin de la journée.</p> <p>Cette tentative de rupture de jeûne en public a été initiée par le "Mouvement alternatif pour la défense des libertés individuelles", une association que les autorités affirment être inconnues jusqu'ici.</p> <p>Le Conseil des oulémas (théologiens) de Mohammedia a pour sa part dénoncé cette action qualifiant ses auteurs "d'agitateurs".</p> <p>Il s'agit d'un acte "odieux qui défie les enseignements de dieu et du prophète avec tout ce qu'il engendre comme sanction grave", affirment les théologiens dans un communiqué.</p> <p>Durant le mois de ramadan, les croyants sont appelés à s'abstenir de boire, de manger, de fumer et de tout rapport sexuel, du lever au coucher du soleil.</p><p><br /></p><script type="text/javascript" src="http://blogcounter.com/js.php?user=alainlosembe&style=1"></script><noscript><p><a href="http://blogcounter.com/"><img style="border: 0px;" alt="Blog counter" src="http://blogcounter.com/log.php?id=alainlosembe&=st=img&showme=y" /></a></p></noscript> </div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-86464746449050719522009-09-14T20:02:00.000+02:002009-09-14T20:05:36.588+02:00<h3 class="story_title main"><span style="font-size:180%;"><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Interdiction du voile : Bert Anciaux pas d'accord !</span></span><br /></h3><h4 class="chapeau">L’ex-ministre flamand Bert Anciaux (SP.A) est opposé à la décision du Conseil de l’enseignement de la Communauté flamande d’interdire le port du voile dans tous les établissements scolaires qui dépendent de ce réseau. Pour lui, cette initiative alimente l’extrémisme et l’intolérance. </h4><div id="story_pic_ht"><!-- storypics --><script type="text/javascript"><!-- function swapimg(index) { for (var i=1; i<=1; i++) { document.getElementById('photo'+i).style.display="none"; } document.getElementById('photo'+index).style.display="block"; refreshbanner(); } //--> </script><div id="pic_container" class="single_g alegende"> <div class="photos_container" id="photo1"> <div class="pic_content"> <img src="http://www.lesoir.be/mediastore/_2009/septembre/hermes/ID1836571_14_anciaux_belga_144629_00PX6M_0.JPG.jpg" alt="Interdiction du voile : Bert Anciaux rejette la décision" width="300" /> </div> </div></div><!-- / storypics --></div> <!-- / story_pic_ht --><p class="st_first_p with_img"><em>« Une communauté qui prend une telle décision n’est pas la mienne »,</em> a écrit Bert Anciaux sur son blog.</p><p> <em>« Je pensais et j’espérais vivre dans une communauté qui s’accommodait avec force, en toute conscience et surtout ouvertement, de la diversité comme d’une richesse… La décision du Conseil de l’enseignement de la Communauté va exactement dans le sens inverse ».</em></p><p> Pour Bert Anciaux, l’interdiction est perçue par de nombreux musulmans comme un <em>« signe explicite d’exclusion et de mépris</em> » et <em>« agit efficacement contre les forces démocratiques au sein de l’islam en Flandre ».</em></p><p> Le Conseil de l’enseignement de la Communauté flamande a décidé vendredi dernier d’interdire le port du voile dans l’ensemble des établissements de l’enseignement de la Communauté flamande.</p><p> Pour l’année scolaire en cours, une mesure transitoire est prévue pour les écoles, centres et établissements qui n’avaient pas annoncé d’interdiction du port de signes distinctifs philosophiques. Une exception est accordée aux enseignants de matières philosophiques, uniquement pendant les cours. Les élèves peuvent également porter ces signes distinctifs durant les cours de philosophie.</p><p><span style="font-size:85%;">source </span><span style="font-size:85%;">: Belga</span><br /></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-80736496684569414302009-09-11T00:03:00.000+02:002009-09-11T00:05:13.052+02:00<h1><span style="color: rgb(255, 102, 102);">La Belgique va exporter ses prisonniers</span><br /></h1> <div id="articlePicureAndLinks" style="width: 220px;"> <img src="http://www.dhnet.be/pictures_news/art_82204.jpg" alt="" width="220" height="200" /> <p id="artilcePictureCopy">© BELGA</p> </div> <div id="articleText"> <p style="font-weight: bold;"><span style="font-size:130%;">Alors que les Pays-Bas comptent aujourd'hui trop de prisons, c'est l'inverse en Belgique</span></p><p id="articleCopyright"><b>LA HAYE</b> Les Pays-Bas attendent toujours la décision du gouvernement belge concernant le projet de faire purger à 500 détenus belges leurs peines outre-Moerdijk.<br /><br />L'absence de décision belge entraîne un retard de la fermeture de deux des huit prisons que le gouvernement néerlandais veut fermer dans les prochaines années, a indiqué jeudi la Secrétaire d'Etat à la Justice, Nebahat Albayrak, devant la Chambre à La Haye.<br /><br />Alors que les Pays-Bas comptent aujourd'hui trop de prisons, c'est l'inverse en Belgique, c'est pourquoi le projet d'envoyer là-bas 500 prisonniers flamands est né, d'autant plus que les syndicats néerlandais et le personnel (1.200 emplois sont menacés par la fermeture des prisons) s'opposent aux fermetures.<br /><span style="font-size:85%;">source : La Dernière Heure</span><br /></p></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-31012151751508414772009-09-10T23:38:00.004+02:002009-09-10T23:46:34.282+02:00<h3 style="color: rgb(255, 102, 102);" class="post-title entry-title" align="center"><span style="font-size:180%;"><em><em>Bruxelles offre un tapis de fleurs à Tel-Aviv</em></em></span></h3> <h3 class="post-title entry-title" align="center"><span style="font-size:100%;"><em><img src="http://www.bxl.attac.be/spip/IMG/jpg_dessin591_titom_Israel_Palestine.jpg" /></em></span></h3> <p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;"><span style="font-size:100%;">Dans le cadre des festivités du 100e anniversaire de la création de Tel-Aviv, des dizaines de milliers de dahlias et de bégonias belges décoreront, du 14 au 17 septembre, la place Itzhak Rabin – l’esplanade la plus importante de la <span style="font-style: italic;">« Ville blanche »</span> israélienne. Ce tapis de fleurs, offert par la ville de Bruxelles, est inspiré par celui qui orne régulièrement la Grand-Place. Pour l’occasion, une équipe de quatre spécialistes belges sera envoyée en Israël pour procéder à l’installation des bulbes.<br />C’est la première fois qu’un tel évènement culturel se déroulera à Tel-Aviv où la municipalité prévoit une fréquentation importante sur cette place qui peut absorber jusqu’à 50.000 visiteurs en même temps. Outre le maire de Tel-Aviv Ron Huldaï, le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans et l’ambassadeur de Belgique Bénédicte Frankinet inaugureront la manifestation.<br /><br />Les responsables israéliens considèrent le tapis de fleurs offert par Bruxelles comme l’<span style="font-style: italic;">« un des évènements phares »</span> des célébrations de la création de Tel-Aviv. L’idée de rendre hommage à la BD belge en décorant des façades de la place Rabin de dessins de Spirou et de Tintin avait aussi été étudiée mais a été abandonnée, notamment pour des raisons budgétaires. Abandonné également, le projet de transformer en <span style="font-style: italic;">« petit Bruxelles »</span> la fameuse place Albert, un endroit ombragé situé dans un quartier chic de Tel-Aviv et dédié au courage du roi des Belges durant la Première Guerre mondiale.<br /><br />Dans l’entourage de Ron Huldaï, on affirme en tout cas que l’idée du tapis de fleurs est <span style="font-style: italic;">« originale »</span> et qu’elle <span style="font-style: italic;">« va cartonner auprès de la population israélienne ».</span> La plupart des grands médias de l’État hébreu s’intéressent d’ailleurs à l’évènement et une chaîne de télévision envisage d’en faire la présentation en direct.</span></p><span style="font-weight: bold;">Serge Dumont</span><br /><p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;">08.09.09<br />Source: Le Soir</p><p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;">NDLR: si vous désirez réagir, voici les adresses des (ir)responsables de cette lamentable décision :</span><br />ahmed.elktibi@ brucity.be, bertin.mampaka@ brucity.be, cabinet.ch.ceux@ brucity.be, cabinet.f.hariche@ brucity.be, Cabinet.Jean. DeHertog@ brucity.be, freddy.thielemans@ brucity.be, hamza.fassi- fihri@brucity. be, karine.lalieux@ brucity.be, Mohamed.Ouriaghli@ brucity.be, philippe.close@ brucity.be </p> <p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(51, 51, 255);">texte proposée :</span><br /></p><p class="post-body entry-content" style="text-align: justify;"><span style="font-size:100%;">Monsieur le Bourgmestre,<br />Mesdames et Messieurs les Echevins,<br /><br />Quelle excellente idée d'offrir un tapis de fleurs à un état d'extrême droite, religieux, raciste, qui n'a jamais respecté le droit international, les droits de l'homme, l'ONU, qui commet régulièrement des crimes de guerre....<br />Quand d'autres acteurs politiques dans le monde ont le courage de participer à divers formes de boycott d'Israël,<br />quoi d'étonnant à ce que des membres du PS belge poursuivent leur double langage habituel !?<br />une telle attitude est écœurante et me révulse !<br />Honte à vous et à tout(es) ceux/celles qui d'une manière ou d'une autre,<br />participent à la poursuite des agissements d'un État raciste et criminel...<br />et ne venez plus nous faire vos discours moralisateurs et sournois sur le danger d'importer le conflit dans nos pays:<br />vous en êtes les premiers acteurs qui y participez activement !!</span></p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-81546136390748962812009-09-10T17:24:00.001+02:002009-09-10T17:27:03.573+02:00<span style="font-weight: bold;font-size:180%;" ><span style="color: rgb(255, 0, 0);">Un Arabe "Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." Dixit </span></span><span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;font-size:180%;" >Brice Hortefeux !<br /><br /></span><div><object width="480" height="387" classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/xafxrd_quand-brice-hortefeux-derape_news&related=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/xafxrd_quand-brice-hortefeux-derape_news&related=0" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="387" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/xafxrd_quand-brice-hortefeux-derape_news">Quand Brice Hortefeux dérape</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/lemondefr">lemondefr</a>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/news">L'info video en direct.</a></i></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-83726265552512239722009-09-08T18:35:00.004+02:002009-09-09T01:04:37.495+02:00<div style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;" class="ar-tit"><span style="font-size:180%;">La langue arabe chassée des classes</span></div> <div class="ar-txt"><br />L'arabe, une langue d'avenir ? Les Danois y croient. Copenhague vient d'introduire, à cette rentrée, l'arabe dans les collèges. Tout en accélérant l'intégration des 10 % des 31 000 collégiens d'origine palestinienne, libanaise et irakienne, la capitale danoise veut préparer les bataillons de commerciaux qui partiront demain, espère-t-elle, à l'assaut des pays du Golfe. Un discours simple et pragmatique qui n'a pas cours en France, où l'enseignement de l'arabe, pourtant centenaire, est laissé à l'abandon par l'éducation nationale, au profit des mosquées qui ont capté la demande.<p><table style="float: left; clear: both; padding-right: 6px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td><center><script language="JavaScript">OAS_AD('Middle1');</script><a href="http://pubs.lemonde.fr/5c/FRANCE-LEMONDE/index_france/exclu/sponsor/636207915/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" target="_blank"><img src="http://pubs.lemonde.fr/5/FRANCE-LEMONDE/index_france/exclu/sponsor/636207915/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" alt="" style="border: 0pt none ;" width="2" border="0" height="2" /></a></center> </td></tr></tbody></table>Que quelques lycées prestigieux de centre-ville regroupent des classes d'arabophones ne doit pas faire illusion. Reléguée dans les zones d'éducation prioritaire, la langue arabe ne parvient pas à quitter son ghetto. Dans l'enseignement secondaire, les effectifs sont faméliques : 7 300 collégiens et lycéens étudient la langue arabe, soit deux fois moins qu'à la fin des années 1970. Parmi ces élèves, 1 800 suivent les cours du Centre national d'enseignement à distance (CNED) et 1 500 résident à La Réunion et à Mayotte.</p><p>A l'école primaire, apprendre l'arabe passe par les cours d'Enseignement de langue et de culture d'origine (ELCO). Formalisé dans les années 1970 pour préserver "l'identité culturelle" des enfants d'immigrés, ce dispositif est confié aux pays d'origine mais contrôlé par l'éducation nationale. Avec plus de 35 000 élèves, dont 22 679 en arabe, les cours sont dispensés en dehors du temps scolaire. Le dernier rapport de l'éducation nationale consacré aux ELCO, publié en mars 2006, relève que les cours d'arabe <i>"ne sont pas convaincants"</i>. Non qu'ils se soient transformés en cours de religion, comme les inspecteurs l'ont maintes fois entendu, mais à cause de leur piètre qualité : méthodes jugées d'un autre âge, absence de lien entre l'arabe dialectal et arabe standard, rappel constant au pays d'origine et à son régime politique...</p><p>La comparaison avec les autres langues "rares" joue en la défaveur de l'arabe. Le chinois, porté par un effet de mode qui ne faiblit pas, attire environ 15 000 élèves dans le secondaire, le portugais 12 000, le russe 14 000 et l'hébreu 7 000. Cet échec sonne, pour nombre d'arabisants, comme un symptôme du rejet des Maghrébins dans la société française. <i>"L'enseignement de cette langue se porte aussi mal que les populations qui la parlent",</i> résume Abdellatif Naguaoui, professeur d'arabe au lycée Alfred-Noble de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Traduire : l'arabe est aussi mal aimé que la communauté qui le parle.</p><p>Du haut en bas de la pyramide de l'éducation nationale, on déplore <i>"un abandon de l'arabe"</i>, selon les termes de l'inspecteur général d'arabe, Bruno Levallois. En tant que langue de communication, l'arabe apparaît pourtant en plein renouveau grâce à la scolarisation massive dans les pays du Golfe, à la simplification linguistique à l'oeuvre grâce aux nouveaux médias, comme Al-Jazira.</p><p>La "frilosité" des ministres de l'éducation nationale est souvent mise en accusation par la petite communauté arabisante. Seuls Jean-Pierre Chevènement et Jack Lang échappent à l'opprobre : le premier pour son discours intégrateur porteur pour la langue, le second pour son volontarisme qui a permis la création de postes de professeurs et l'intégration de l'arabe parmi les langues vivantes du primaire, une mesure abandonnée peu après son départ.</p><p>Tous les défenseurs de la langue se remémorent comme une vexation la déclaration d'Azouz Begag. L'éphémère ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances du gouvernement Villepin avait défendu le développement de l'enseignement du chinois dans les ZEP, pour favoriser une meilleure insertion professionnelle de ces jeunes bien sûr, mais aussi les mettre au contact avec <i>"une langue de culture"</i>. Il n'avait pas eu un mot pour l'arabe.</p><p>Benoît Deslandes, l'actuel président de l'Association française des arabisants, a conservé un souvenir blessant de sa tentative, alors qu'il était professeur, il y a quelques années, de "vendre" l'arabe à un lycée de centre-ville. <i>"Nous n'avons pas d'Arabes ici"</i>, lui avait répondu le proviseur. <i>"Vous avez des Anglais ?"</i> lui avait rétorqué l'enseignant. Cette insolence lui a valu la porte.</p><p>L'expérience vécue en 2009 par l'inspecteur pédagogique régional d'arabe, Michel Neyreneuf, montre que les réticences sont toujours là. Après avoir travaillé pendant des mois, sur le terrain, à l'ouverture de classes dites bilangues (deux langues vivantes enseignées dès la sixième) dans l'Oise, il voit l'expérience repoussée d'un revers de main par le rectorat. Le motif, exprimé ouvertement ou non, étant toujours le même : proposer l'arabe, c'est prendre le risque de <i>"stigmatiser"</i> des collèges. D'où un double échec : cette langue ne trouve pas sa place dans les établissements en quête d'excellence et déserte les plus en difficulté.</p><p>Partout, le scénario se répète : des effectifs de collégiens qui ne permettent plus le maintien de l'enseignement de l'arabe au lycée ; des professeurs d'arabe en partie désoeuvrés (60 % d'entre eux sont remplaçants, 6 % enseignent une autre discipline) ; une absence d'offre dans les lycées professionnels ou dans les formations technologiques qui proposeraient pourtant des débouchés aux élèves maîtrisant cette langue. Jean-François Copé s'est fait l'écho de cette préoccupation, samedi 5 septembre, lors du campus des jeunes de l'UMP à Seignosse (Landes) : <i>"Il y a des emplois en lien avec le développement économique des pays arabes, nous devrions assurer à tout jeune la possibilité d'apprendre cette langue"</i>, a déclaré le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale,</p><p>Numériquement parlant, avec 4 000 à 5 000 inscrits, le sort de l'arabe est plus enviable à l'université. Mais le public, composé pour les deux tiers d'étudiants en pleine quête identitaire, n'est pas facile, concède le directeur des études arabes et hébraïques à l'université Paris-IV, Frédéric Lagrange. Il a vu cette proportion d'<i>heritage students</i>, selon la formule anglo-saxonne, grossir au fil des années. Nombreux sont ceux qui viennent de filières technologiques au lycée et se retrouvent en grande difficulté sur les bans de la fac. Parmi eux, nombre de jeunes femmes qui se cherchent un avenir dans la communauté, constate l'historien Benjamin Stora, qui les côtoie à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).</p><p><i>"L'enseignement de l'arabe est parasité par le sacré et tous les problèmes socioéconomiques de gens qui veulent apprendre cette langue pour se forger une identité islamique",</i> regrette Stéphane Valters, professeur d'arabe à l'université du Havre. Quelques-un(e)s possèdent déjà des rudiments, voire plus, de la langue, apprise dans un contexte religieux. <i>"Cela s'entend. Ils ont des intonations qui impliquent une longue pratique de la psalmodie",</i> explique M. Lagrange.</p><p>Car si l'arabe est en crise au collège et au lycée, il est en plein boom dans les mosquées. Au Val d'Argenteuil (Val-d'Oise), l'institut Al-Ihsane, installé dans la "mosquée Renault", ainsi surnommée parce qu'elle est installée dans une ancienne usine du constructeur automobile, affiche 635 inscrits entre 5 et 16 ans pour la prochaine rentrée. <i>"Sans publicité"</i>, se flatte Abdelkader Achebouche, son président. Il ne souffre pas du tout de la concurrence de la mosquée Dassault - installée dans un ancien entrepôt de l'avionneur - à qui l'on prête quelque 400 élèves, issus de familles d'origine marocaine, quand son institut regroupe ceux d'origine algérienne.</p><p>Dans les classes d'Al-Ihsane, les cahiers des élèves inscrits en 2008 témoignent d'un travail scolaire assidu - quatre heures par semaine avec bulletins de notes et appel aux parents en cas d'absence. Chaque cours commence par une demi-heure de Coran, l'essentiel du temps étant ensuite consacré à un cours de langue "ordinaire". <i>"Les parents recherchent une éducation islamique, mais ils veulent aussi maintenir le lien avec le pays d'origine"</i>, explique M. Achebouche. La mosquée rassure parce qu'elle apporte à la fois le Coran, la langue et un encadrement.</p><p>Preuve que cet afflux d'élèves vers les mosquées signe un retour à la langue et aux racines, il s'observe aussi dans les associations laïques. <i>"L'ancienne génération avait honte d'elle-même et la connaissance de l'arabe était un handicap plutôt qu'un atout. La jeune génération ne raisonne plus comme ça",</i> observe Amar Rahaouni qui anime l'association Enfance et familles des deux rives à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). A Paris, l'engouement est réel pour les cours d'arabe organisés à l'Institut du monde arabe (IMA) : <i>"Nous avons commencé avec 10 enfants de 7 à 12 ans il y a cinq ans, nous en avons 190 aujourd'hui dont un bon nombre vient de banlieue",</i> raconte Sophie Tardy, responsable du centre de langues et de civilisation de l'IMA.</p><p>Ce repli sur les associations inquiète le monde enseignant qui regrette d'autant plus le manque de volontarisme de l'éducation nationale. <i>"Si la langue et la culture deviennent la propriété des communautés, nous sommes mal partis",</i> regrette Bruno Levallois. <i>"Si on ne donne pas à leurs enfants la possibilité d'apprendre l'arabe à l'école, les familles se tourneront de plus en plus vers la mosquée",</i> soutient Yiayha Cheikh, professeur au lycée Romain-Rolland de Goussainville.</p></div><br /><div class="lien"><div class="dt"><b>Brigitte Perucca</b> (lemonde.fr 8/9/2009)<span style="font-size:85%;"></span></div></div><br /><br /><!-- BlogCounter Code START --><br /><p><a href="http://blogcounter.com/" id="bclink" title="Blog counter"><span id="bccount" style="font-size:8px">Free Blog Counter</span></a></p><script type="text/javascript" src="http://blogcounter.com/js.php?user=alainlosembe&style=1"></script><noscript><p><a href="http://blogcounter.com/"><img style="border: 0px;" alt="Blog counter" src="http://blogcounter.com/log.php?id=alainlosembe&=st=img&showme=y"/></a></p></noscript><br /><!-- BlogCounter Code END -->Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-88292787517039816312009-09-06T00:57:00.004+02:002009-09-06T01:20:35.747+02:00<p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold; color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" >Les méthodes de recrutement du MOSSAD</span><br /><span style="background-color: rgb(51, 51, 51);"></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: rgb(51, 51, 51);"><span style="color: rgb(255, 102, 102);">voici le type d'articles que le Mossad aime "laisser filtrer"</span> <span style="color: rgb(255, 0, 0);">pour se créer une légende.</span><br /><br /></span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:times new roman,times;"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="color: rgb(255, 255, 255);"><span style="background-color: rgb(255, 255, 255);"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><strong></strong></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="text-decoration: underline;"><span style="">A. RECRUTEMENT</span></span></span> <span style=""><br /></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">Il n’y a pas de filière</span></b> <span style="">de recrutement officielle au sein du Mossad. C’est la Melukah, la division chargée du profilage, qui fait le premier pas vers une recrue potentielle.</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><strong><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="text-decoration: underline;"><span style=""> </span></span></span></span>Certes, le Bureau</strong> (<em>Hamisrad</em>, dénomination du service à l'interne) a ouvert</span> <span style="">un site internet qui permet de poser sa candidature, mais il cible les ingénieurs et scientifiques très qualifiés, destinés à travailler au quartier-général de Nes Ziyona. Aucun personnel « combattant » ou analyste n’est recruté sur la Toile.</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">Ayant accès aux dossiers</span></b> <span style="">militaires de tous les Israéliens et Israéliennes, la Melukah peut aisément déterminer le profil qu’elle recherche, et même l’actualiser. En effet, le Mossad a<span style=""> </span> le pouvoir de <span style=""> </span>faire subir à ses candidats des concours de présélection maquillés en exercices militaires. Quelques fois, de jeunes appelés israéliens effectuent des examens qu’ils pensent destinés à leur commandement d’unité alors que les résultats atterrissent sur le bureau d’un officier du Mossad.<span style=""> </span></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">Le service sélectionne</span></b> <span style="">ses futurs agents selon des critères très aléatoires. Seules constantes : la citoyenneté israélienne – c’est évident – et la judéité. Le Mossad ne recrute aucun personnel qui n’est pas Juif, mais les candidats peuvent s’être convertis (à l’image de Ross). Sans exception : les <em style="">bodel</em> (« courriers », souvent des Arabes) et les <em style="">mabuah</em> (informateurs non-juifs) sont condamnés à la périphérie du système.</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">L’homosexualité reste</span></b> <span style="">officieusement bannie au sein du Mossad, mais pas pour une question de mœurs : le service craint que l’ennemi ne s’en serve comme outil de chantage à l’encontre d’un agent. Même fermeté à l’égard du statut légal : si la recrue fréquente une personne de nationalité étrangère, elle doit demander une autorisation écrite pour poursuivre cette relation ou c’est l’expulsion immédiate du service (une règle qui reste valable en cours de carrière).</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">Un profil original, renforcé</span></b></span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">par une expérience militaire reconnue, sont décisifs. Avant sa venue en Israël, Ross avait servi dans une division aéroportée de la <em style="">Special</em> <em style="">Service</em> <em style="">Force</em>, le corps d’élite de l’armée canadienne censé protéger le flanc nord de l’Europe en cas d’invasion soviétique (nous étions alors au milieu de la guerre froide, à la fin des années 70). Pendant trois ans, il avait participé aux exercices de l’OTAN en Scandinavie avant d’atterrir en Israël à la poursuite d’un climat méditerranéen. Engagé dans Tashal au sein d’une unité combattante (génie), il avait connu le front nord face au Hezbollah. Il disposait donc aussi bien d’une formation militaire approfondie que d’un profil universel, anglophone de surcroît, idéal pour la branche clandestine du Mossad. C’est en toute logique qu’il a finalement reçu une invitation du « gouvernement israélien », l'encourageant à poser sa candidature pour un poste « à l’étranger ».<br /><br /> <strong>En réalité, le billet d'entrée au Mossad n'est qu</strong>'un simple numéro de téléphone, qui change tous les deux ans.</span></span></span></span> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""> </span></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="text-decoration: underline;"><span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">B. PROFILAGE PSYCHOLOGIQUE<br /></span></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style=""><br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><strong>Les évaluations psychologiques</strong> font un premier tri. En voici deux exemples (leurs grilles de lecture ont été ajoutées en fin d'article) :</span></span></span> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><em><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="">1. Un seul mot</span> <span style="">doit être ajouté dans l’encoche :</span></span></span></em></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"> <span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">L’enfant ______ ses parents</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">Quand il est attaqué, le jeune homme ______</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">Le chien _________ chaque nuit</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">Toute histoire drôle est aussi ___________</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">Le soleil _________ dans le ciel</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><em><span style="color: rgb(0, 0, 0);">2. F</span></em><span style=""><em><span style="color: rgb(0, 0, 0);">ermez les yeux, et<span style=""> </span> cochez un « X » dans chaque cercle d’une feuille blanche. La dimension d'origine des cercles doit être standard, mais tous ont un diamètre équidistant). </span></em><span style=""><br /></span></span></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style=""><br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);">Ces examens et leurs résultats</span></span></b> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="">sont ajoutés au dossier. S'ensuit une batterie d’interrogatoires imposée à la recrue :</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><span style=""><span style="font-size:12pt;">a)</span><span style=";font-family:";font-size:7pt;" > </span></span></span> <span style=""><span style="font-size:12pt;">sa vision du monde</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><span style=""><span style="font-size:12pt;">b)</span><span style=";font-family:";font-size:7pt;" > </span></span></span> <span style=""><span style="font-size:12pt;">sa situation financière</span></span></span> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">c) sa vision d’Israël <em style="">(une remise en question du sionisme étant fatale)</em></span></span></span> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">d) son opinion sur les conflits au Moyen Orient</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">e) sa relation avec le sexe opposé <em style="">(tout rapport conflictuel ou platonique ruinant une candidature)</em></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">f) ses projets d’avenir</span></span></span><br /></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;">g) ses opinions politiques et sociales<br /> h) sa relation avec les figures paternelle et maternelle <em style="">(tout mauvais rapport avec la parenté du même sexe suggérant une inclination du candidat à rejeter l’autorité supérieure).</em></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">Ces questionnaires</span></b> <span style="">sont couplés avec des séances de polygraphe (détecteur de mensonges) et une enquête sévère auprès des familles et amis de la recrue. La moindre erreur ou approximation est éliminatoire. Si l'agent passe ce niveau, il est envoyé à l'académie du Bureau à Tsomet Glilot.</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><strong>Là-bas, il hérite</strong> d’un nouveau pseudonyme (Michael Ross était « Rick ») qui restera son seul code au sein du Mossad. Aucun agent ne connaît le vrai nom et la situation personnelle de ses collègues, même les plus proches. Ce cloisonnement est nécessaire pour éviter qu’un officier capturé ne révèle des informations sur les autres employés du service.<br /><br /> <strong>Régulièrement, le</strong> Bureau effectue des mises au point avec ses employés pour déterminer ce qu'ils savent de leurs partenaires. De ces rapports , les cadres rédigent des « <em>SRA</em> » (<em>security risks assessments</em>, évaluation des risques) remises par la suite à l'<em>Avtahat Peylut Medinit</em> (APM), la division de sécurité intérieure du Mossad. Celle-ci juge des mesures à prendre au cas par cas. De par son origine anglophone, Ross suscitait la curiosité au quartier-général. Alertée, l'APM décida de lui créer une fausse identité ; dès lors, et jusqu'à son départ du service, ses collègues croyaient que son vrai nom était « Murray Schwartz ».</span></span><br /></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style=""><br /></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-family:times new roman,times;"><span style="font-size:12pt;">C. <span style="text-decoration: underline;">EXAMENS THEORIQUES</span></span></span><br /> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-family:times new roman,times;"> <strong>Le contenu de la théorie enseignée à</strong> Tsomet Glilot dépend de l’affectation de l’officier. Comme aspirant à « l'Unité » (surnom de la branche clandestine, CAESAREA, à l'interne), Ross étudia des matières aussi diverses que les sciences politiques, la géographie, l’ingénierie, la balistique ou la traumatologie. Les manuels insistent particulièrement sur le domaine de la photographie ; Ross passa des heures à manier les appareils Pentax. </span><br /><br /></span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">Durant toute la durée</span></b></span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">de ces examens, tout ce que le candidat lit, écrit ou consulte termine dans des sachets envoyés au service psychologique de l'Institut. On y travaille à cerner le mieux possible les faiblesses et qualités du candidat. A mesure que les mois passent, ces documents sont envoyés dans un sas au sous-sol du quartier-général où un broyeur les réduits en pâte à papier. Ross parle de tonnes de paperasse recyclés chaque jour.<br /></span></span></span></span><br /></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" ><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">En effet, le Mossad, comme</span></b></span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">toute agence d’espionnage, est d’abord une bureaucratie. Les recrues apprennent à gérer une somme astronomique de papiers, factures et documents administratifs. Ils étudient les systèmes d'imposition fiscale, apprennent les règles du marché immobilier, revoient les impératifs du code de la route et se familiarisent avec les différents systèmes de téléphonie des pays où ils évoluent. Il faut y ajouter les exigences de la couverture (Ross suivit un cours accéléré sur les indices boursiers). Dans un métier où le soupçon d'autrui est synonyme d'échec, l'agent apprend à ne jamais se laisser surprendre.<br /><br /> <strong>A cette lourde</strong> charge de travail s'ajoute la gestion des différents papiers d'identité factices (les <em>teud</em>). Les espions sont formés à prendre grand soin de leur unique moyen de survie. Lorsqu'il voyageait à l'étranger, Ross portait deux porte-monnaies sur lui. L'un à sa place habituelle, avec de l'argent liquide, et l'autre contenant ses papiers d'identité à l'abri, dans une poche velcro cousue à l'intérieur de sa veste.<br /><br /> <strong>Avant chaque opération</strong>, un agent reçoit son <em style="">pekuda</em> <em style="">l’mivtza</em>, connu sous son diminutif « <em style="">pakam</em> » : son ordre de mission. Sur ce document figurent les dates, lieux et objectifs de l'opération ; la logistique disponible dans le pays-base (non-hostile) ou le pays-cible (hostile) ; le montant des sommes allouées pour l'opération (selon Ross, le service est généreux avec ses agents), le calcul des cotisations de retraite (grâce aux primes de risques, un « combattant » touche trois fois le salaire d'un agent du quartier-général) et le soutien financier promis à la famille en cas de décès. Plus étrange est la dernière section du <em>pakam</em> intitulée <em>Mikrim v’Tguvot</em> : le chef de mission y a listé les situations fâcheuses qui pourraient résulter de l’opération, et les réactions attendues de l’agent. De cette manière, le Mossad se dédouane de toute mauvaise surprise.<br /><br /> <strong>Lorsqu'un agent</strong> est déployé sur un théâtre d'opérations, il a pour premier réflexe de joindre son contrôleur, un officier évoluant sous couvert diplomatique, et lui remettre son ordre de mission ainsi que le passeport avec lequel il a voyagé depuis Israël. En retour, il obtient de l'argent, une nouvelle identité et son matériel de travail. Le <em>pakam</em> est ensuite signé par les deux partis, comme s'il s'agissait d'un contrat. Alors, seulement, la mission peut commencer.<br /><br /> <strong>Dans le suivi opérationnel</strong> du service, l'obtention du <em>pakam</em> est un passage aussi obligé que la consultation de l'EEI, ou <em>essential elements of intelligence.</em> En fait, le premier naît du second. L'EEI est un bulletin diffusé chaque mois. Il détermine les besoins d'Israël en matière de renseignement. Mis à jour régulièrement par le service d'analyse, l'EEI oriente les travaux du Bureau et sert parfois d'avertissement. Ross rapporte qu'en 1993, l'EEI consacré à l'Iran notait que le Mossad n'avait plus d'agent dans le pays depuis la chute du Shah, en 1979 !</span></span></span></span><span style=";font-family:Arial;font-size:10pt;" ><br /></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p> <span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><strong><br /></strong><span style="color: rgb(0, 0, 0);">D</span></span></span></span></span></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);">. <span style="text-decoration: underline;">EXAMENS PRATIQUES</span></span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></b><br /> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><strong>Les premières</strong> évaluations pratiques s'attachent au fondement même du métier : la création des « légendes », telle que le Mossad nomme les couvertures qu'il fabrique pour ses agents. Invitée dans un lieu sécurisé en ville, la recrue doit se bâtir une identité crédible en quinze minutes ; elle est ensuite interrogée par des experts du <em style="">Shabak</em>, le contre-espionnage israélien.</span></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">Ross a appris à ses</span></b></span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">dépens que construire une bonne couverture n’est pas chose aisée. Par exemple, la première question piège posée par un agent de contre-espionnage à un officier du Mossad prétendant être journaliste d’Oakland, en Californie, serait « quel est votre code postal ? » ou <span style=""> </span>« rappelez-moi votre indicatif téléphonique ? » En quelques minutes, la supercherie est révélée. Le Bureau apprend à ses agents à privilégier les couvertures complexes (« journaliste indépendant ») nécessitant plus de recherches que le service ennemi ne peut se permettre (« journaliste indépendant travaillant occasionnellement pour une revue étudiante d’Oakland, en Californie »).<br /><br /> <strong>Une fois les bases acquises</strong>, la recrue a une journée pour rédiger son autobiographie et la remettre à son superviseur. A partir de ces informations, le Bureau lui créée une identité factice plus facile à defendre parce que fondée en partie sur des éléments réels. Cette couverture élaborée est renforcée sur le terrain par l’établissement de faux numéros de téléphone et « siège social » d’organisations fantômes, établies dans des lieux de bonne réputation (Michael Ross avait monté sa base à Genève et Zürich, en Suisse).</span></span></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">Au cours des</span></b></span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">stages en extérieur, l'agent en formation apprend à créer, stabiliser et placer des explosifs, mais aussi neutraliser les charges placées par l'ennemi. Selon Ross, on étudie spécialement les composantes du TATP, triacetone triperoxyde, surnommé « La Mère de Satan » pour sa facilité de fabrication et son haut degré de létalité. C'est l'explosif préféré des terroristes, même si beaucoup meurent en le manipulant, le TATP étant très instable. Là encore, l'entraînement dépend beaucoup de l'affectation future (les aspirants au</span> <a href="http://www.drzz.info/article-20617647.html"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Kidon</span></a> suivent la formation <span style="color: rgb(0, 0, 0);">le plus pointue).<br /><br /> <strong>Dans des stands</strong> de tir, les bleus s'entraînent à manier l’arme de service (le Beretta) et les armes lourdes pendant des heures. Le Mossad utilise des balles à tête plate, plus violentes à l’impact, et impose le « tirer pour tuer ». Un espion étant par définition payé pour ne pas être repéré, il ne dégaine que pour abattre son adversaire. Sans exception. Par conséquent, les agents du Mossad n’utilisent virtuellement jamais leur arme. Ils compensent ce handicap par l'apprentissage du <em>krav maga</em>, les arts martiaux initiés par les forces spéciales israéliennes. Ross se souvient avoir été agressé « dans une ville européenne » par des « Marocains » qui voulaient le détrousser, lui et son agent de soutien, alors qu’ils contactaient leur QG depuis une cabine téléphonique. Les malfaiteurs avaient mal choisi leurs cibles : ils eurent droit à une riposte de <em>krav maga</em> qui les envoya à l’hôpital. Ultérieurement, le Bureau reprocha à ses deux agents d'avoir eu « une mauvaise interaction avec les indigènes » !</span></span></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><br /> <span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><b style=""><span style="">Les exercices élémentaires</span></b> se déroulent</span> <span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">en zone habitée et à l'intérieur de l'Etat hébreu. Le Mossad a renoncé à entraîner ses agents à l’étranger car les citoyens israéliens, vivant dans un contexte sécuritaire délicat, imitent parfaitement un environnement hautement soupçonneux. En Israël, toute personne qui se rend à une adresse sans raison ou semble observer un site attire immédiatement l’attention. Le défi est d’autant plus grand pour les recrues de l’Institut.<br /><br /> <strong>Elles apprennent</strong> à fréquenter les hôtels, leur premier lieu de travail.</span></span></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Les bleus y sont formés </span></span><span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">à fixer des rendez-vous et étudier l'environnement qui les entourent. Selon Ross, une simple rencontre avec un contact nécessite une organisation très rigoureuse. L’agent suit une « SDR » (en l’anglais <em style="">surveillance detection route</em>). Chaque parcours est à usage unique, mais répond à des règles immuables. Pour se rendre à un lieu donné, l’agent A fait un grand détour et passe devant un « champ ouvert », c’est-à-dire une zone de vision très large qu’observe un agent B partenaire. Habituellement, il s’agit d’une terrasse de café. Si, et seulement si l’agent B a vérifié que l’agent A n’est pas suivi, ce dernier ira voir son contact. Les SDR sont monnaie courante pour l’aspirant. Au fil de l’entraînement, elles deviennent aussi banales que vérifier la route avant d’emprunter un passage pour piétons.<br /><br /> <strong>Dès qu'il sait semer son</strong> instructeur, l'aspirant apprend à le filer. Pour se faire, il bénéficie des conseils des <em>neviot</em>, les professionnels de la surveillance du Bureau.</span></span></span></span> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style=""><span style="color: rgb(0, 0, 0);">Une filature classique demande entre trois et quatre agents pour une seule cible, de manière à permuter les suiveurs (homme+femme / homme seul / femme seule/ « famille »). Une filature motorisée exige au moins deux conducteurs derrière la voiture, un troisième au fil du parcours et, parfois, un véhicule de secours placé sur la route opposée, auquel cas la personne effectuerait un demi-tour. Ross raconte qu'il s'entraînait dans les ronds-points bondés de Tel Aviv. Les « objets » (les individus pris en filature dans le jargon du Mossad) étaient des citoyens ordinaires, sans aucun lien avec le renseignement, qui n'ont jamais appris le rôle qu'ils ont joué malgré eux dans la formation de la future élite du renseignement israélien.<br /><br /> <strong>Une fois les informations</strong> collectées, les recrues apprennent à protéger leur transfert vers la base. Un geste crucial, car</span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:times new roman,times;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"> « une mission accomplie qui ne figure pas dans un rapport n'a pas existé » selon un adage qui circule à l'interne. Les moissons de renseignement transitent soit physiquement, par une « boîte aux lettres morte » (DLB dans le jargon), qui n'est autre qu'un lieu isolé où l'on cache des documents, soit électroniquement par voie cryptée. Tout au long de leur formation, l</span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:times new roman,times;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">es candidats utilisent les différentes méthodes de communication du Bureau, des plus simples (morse) aux plus complexes (télématique). Avant une opération, Ross dut étudier le langage utilisé par les pilotes des forces spéciales, rattachés à la CAESAREA pour des raisons logistiques. Grâce à un entraînement intensif, il put organiser l'atterrissage clandestin d'un gros porteur en Afrique occidentale.<br /><br /> <strong>Pendant les</strong> stages de formation, une grande attention est portée à l'apprentissage du <em>Naka</em>, le code secret qui régit la vie du Mossad depuis plus de cinq décennies. Dans le livre de code interne<strong>,</strong> « un accident » signifie que l'officier veut consulter son contrôleur de toute urgence. L'alias « <em>Ram</em> » renvoie au directeur général. Le dernier cran d'alerte saute avec la « lumière du jour », <em>daglighli</em> en hébreu. Une fois ce code diffusé, tous les agents de la filière concernée quittent le pays-cible dans les vingt-quatre heures.<br /><br /> <strong>Au cours d'examens oraux et écrits,</strong> les candidats doivent réciter par coeur <strong>le</strong> fonctionnement du Bureau, notamment l'utilisation des</span> <a href="http://www.drzz.info/article-23534939.html"><em><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;">sayanim</span></span></em></a> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="font-size:12pt;">(volontaires de la communauté juive) et des <em>safanim</em> (agents surveillant spécifiquement les groupuscules palestiniens</span> à l'étranger).<br /><br /><br /></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);">E. <span style="text-decoration: underline;">Déploiement</span><br /><br /></span><strong><br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);">Une fois greffée de</span></strong> <span style="color: rgb(0, 0, 0);">sa « légende », la recrue est envoyée à l'étranger pour un examen en situation. Les postes varient selon l'affectation (Tzipi Livni, par exemple, dut tenir une planque à Paris pendant plusieurs mois). Pendant ce travail de repérages, les cadres testent le candidat. Ils bloquent ses cartes de crédit pendant une journée, annulent un vol à la dernière minute, coupent le contact sans crier gare. A l'agent de s'adapter et prouver son indépendance sur le terrain.</span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"> </span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"><strong>Au milieu d'une</strong> ville européenne, un instructeur du Bureau évoluant sous la couverture d'un motard simula un accident et accusa Ross d'en être le responsable. La jeune recrue, qui roulait en voiture de location, tenta de calmer l'homme furibond, mais celui-ci était hors de lui : il menaçait d'appeler la police. Ross s'en sortit après négociations et ne découvrit la supercherie que des années plus tard.<br /><br /></span></span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><br /> <span style="color: rgb(0, 0, 0);">F.</span> <span style="color: rgb(0, 0, 0);"><span style="text-decoration: underline;">« Capture »<br /><br /><br /></span><strong>Finalement</strong>, le vrai défi pour l’aspirant reste le programme « capture » qui clôt l’entraînement. Moins de la moitié des candidats y survivent émotionnellement. Il s’agit d’une simulation en temps réel d’un interrogatoire. Etant entourés de pays arabes hostiles, les agents israéliens doivent faire preuve de la plus grande rigueur mentale. Le Bureau ne fait pas mystère des conditions qui attendent ses employés : soixante-quinze agents de l'Etat juif sont morts en mission depuis 1949 pour un effectif annuel de 1'200 employés - alors que la CIA déplore, pour la même période, quatre-vingt-quatre victimes pour un personnel moyen vingt fois supérieur en nombre.<br /><br /> <strong>Sans compter que</strong> l'environnement immédiat du service comprend des dictatures pratiquant la répression et la torture<strong>.</strong> Ross se souvient du mot de ses instructeurs : dans les films, les agents martyrisés se taisent, mais dans la réalité, tout le monde parle ; un bon entraînement peut toutefois limiter les fuites.<br /><br /> <strong>Le programme</strong> « capture » est secret, et l’agent qui y est soumis ignore qu’il s’agit d’un exercice. Ross s’en souvient comme du pire moment de son existence. Par un froid après-midi de décembre, il menait une mission de repérages du côté de la vieille ville de Jaffa, au sud de Tel Aviv. Caché parmi un groupe de touristes visitant l'ancienne citadelle ottomane, il photographiait les bateaux du port lorsqu' un vieil homme s’est approché de lui en lui proposant des drogues. Ross a refusé énergiquement. Une fois rentré dans sa planque, la police israélienne est venue l’arrêter pour « trafic de stupéfiants ».<br /><br /> <strong>Il s’est retrouvé enchaîné</strong>, nu, dans un sous-sol, où deux policiers (en réalité des agents du contre-espionnage) l’ont brutalisé après lui avoir balancé un saut d'eau glacée en pleine figure. Pendant quarante-huit heures, privations de sommeil, gifles et humiliations se sont succédées sans le moindre répit. Au milieu de la nuit, le second jour, un agent s'est dirigé vers Ross avec des fils électriques et l'a menacé de lui griller les testicules. Mais Ross n'a pas craqué. Alors l'interrogatoire s'est terminé. Le jeune homme, frigorifié, a été expulsé du bunker sans explication.<br /><br /> <strong>En réalité, il avait réussi l'examen</strong> final. A aucun moment il n'a « brisé sa couverture » ; il n’a ni donné son vrai nom ni avoué qu’il était du Bureau. Nombre de ses collègues, pensant dissiper un malentendu, ont expliqué à « la police » qu’ils travaillaient pour le</span> gouvernement israélien, ce qui a immédiatement mis un terme à leurs projets de carrière.</span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span> </p> <p style="text-align: justify;"> <span style="font-size:12pt;"><span style="font-family:Times New Roman;"><b style=""><span style="">Une semaine plus tard,</span></b> <span style="">la recrue qui a passé l'interrogatoire, son superviseur et les deux agents du contre-espionnage étudient les images de l'exercice et en débattent. Puis le dossier de l’aspirant part pour le quartier-général, où il est une nouvelle fois évalué par une commission secrète. Si le verdict est positif, la recrue devient officiellement employé du Mossad, dix-huit mois après y être entré.</span></span></span> </p> <p style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> <span style=""><span style=";font-family:Times New Roman;font-size:12pt;" > </span></span> </p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-21334309189571133342009-09-06T00:45:00.004+02:002009-09-06T00:57:06.024+02:00<p><span class="caps"></span> <span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;font-size:180%;" >La Norvège boycotte Israël !</span><br /></p><p style="font-weight: bold;"><br /></p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Aujourd’hui, un fonds de pension gouvernemental norvégien annonce qu’il n’investira plus ses capitaux dans la société israélienne Elbit. Motif évoqué: le géant électronique Elbit Systems Ltd a fourni du matériel électronique à la “barrière de séparation” qui a été érigée entre Israël et la Cisjordanie. Or la barrière a été décrétée illégale par le Tribunal international de La Haye.</p><p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.alterinfo.net/photo/1515102-2020053.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 150px; height: 150px;" src="http://www.alterinfo.net/photo/1515102-2020053.jpg" alt="" border="0" /></a></p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Le ministre norvégien des Finances, Kristin Halvorsen, a approuvé la décision prise par le comité d’Ethique du fonds de pension; il a affirmé que son gouvernement “ne financera pas des sociétés qui contribuent directement à bafouer les droits de l’homme”.</p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Le ministre norvégien se défend d’adopter une politique anti-israélienne, indiquant que depuis 2002, le fonds a liquidé ses investissements dans 33 sociétés internationales pour des raisons identiques, comme Boeing, <span class="caps">EADS</span> ou Wall-Mart.</p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Le “Norwegian Government Pension Fund – Global” gère les retraites des fonctionnaires norvégiens; il a accumulé un capital estimé à 400 milliards de dollars qui sont investis de part le monde. En Israël, le fonds avait investi 5,4 millions de dollars dans les actions de la société Elbit.</p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Côté israélien, le ministère des Affaires étrangères a condamné la décision norvégienne mais le ministre Avigdor Lieberman, qui effectue une visite en Afrique, n’a pas encore réagi.</p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Entre-temps, des voix s’élèvent en Israël pour boycotter les produits norvégiens. Encore faudrait-il trouver des produits norvégiens sur les étagères des supermarchés israéliens pour les boycotter!</p> <p style="color: rgb(51, 102, 255); font-weight: bold;">Or Israël n’achète à la Norvège que pour 50 millions de dollars par an, essentiellement des produits de la pêche et du bois pour papier journal. Le boycott est mort avant d’être né.</p>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-37784233239008337752009-08-29T15:18:00.005+02:002009-09-02T22:28:18.318+02:00<span style="color: rgb(255, 0, 0); font-weight: bold;font-size:180%;" >Voilà le sionisme dans sa splendeur !</span><br /><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:130%;" ><br />Ou comment on peut déverser de la haine anti-arabe sur les chaines françaises sans être inquiété !<br /><br />Remplacez les mots de palestiniens ou de syriens par juifs et imaginez, à raison, la réaction de la classe politique et du monde médiatique. Ne parlons pas du journaliste qui aurait du présenter excuses sur excuses avant d'être licencié pour faute grave. Sans oublier un procès du CRIF contre France5 et le journaliste.....deux poids deux mesures</span><br /><br /><div><object classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000" width="480" height="381"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9wipe_les-racistes-sionistes_news"><param name="allowFullScreen" value="true"><param name="allowScriptAccess" value="always"><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x9wipe_les-racistes-sionistes_news" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="480" height="381"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x9wipe_les-racistes-sionistes_news">les racistes sionistes</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/anassoum">anassoum</a>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/news">L'info video en direct.</a></i></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-30389440844481270212009-08-21T18:41:00.006+02:002009-08-21T18:47:26.935+02:00Ou sont les défenseurs de la liberté d'expression ?<div style="font-weight: bold; color: rgb(255, 102, 102);" class="ar-tit"><span style="font-size:180%;">Un article de presse au cœur des tensions diplomatiques entre Israël et la Suède<br /><br /><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size:100%;"><span style="color: rgb(0, 0, 153);"><br /><br /><span style="font-size:85%;">Un article publié par un des plus grands quotidiens suédois, Aftonbladet, nourrit des tensions entre Israël et la Suède. Intitulé "Ils volent les organes de nos enfants", l'article prétend que les soldats israéliens capturent de jeunes palestiniens pour revendre ensuite leurs organes.<br /><br /><br />Peu après la publication de l'article, des membres du gouvernement israélien ont dénoncé les thèses antisémites de l'article, qui se base notamment sur une photo du corps d'un jeune palestinien mort lors des affrontements au début de l'année à Gaza et portant une large cicatrice sur le torse. L'armée israélienne a répondu à l'auteur de l'article, Donald Boström, qu'il s'agissait d'une autopsie comme cela est fréquemment effectué.<br /><br />Dès mardi, le ministère des affaires étrangères israélien s'était emporté contre les accusations du journaliste, qualifiant, selon le Jerusalem Post, ses propos d'"hystérie raciste à son pire niveau". Selon Yigal Palmor, porte-parole du ministère, "personne ne devrait tolérer de telles pensées qui ne font qu'inciter encore davantage à la haine des juifs. C'est un affront à la liberté d'expression et tous les Suédois devraient unanimement rejeter ces propos". Danny Ayalon a appelé le gouvernement suédois à condamner clairement ces accusations.<br />VISITE OFFICIELLE REMISE EN QUESTION<br /><br />Le premier ministre suédois, Carl Bildt, a refusé de condamner la publication au nom de la liberté d'expression, tout en disant comprendre l'émotion suscitée par l'article et précisant que le Parlement suédois a toujours été unanime pour rejeter l'antisémitisme. Selon lui, la meilleure réponse à cet article doit venir d'un débat ouvert. Ce qu'un autre journal suédois, Sydvenskan, n'a pas tardé à faire en publiant une tribune dénonçant le contenu de l'article et intitulée "Antisemitbladet", en référence au nom de son concurrent.<br /><br />Alors que la Suède assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, le différend a rapidement dépassé les colonnes d'Afonbladet. Les relations entre Israël et la Suède ont été souvent marquées par des polémiques ces dernières années, Tel-Aviv reprochant à Stockholm un parti pris propalestinien tandis que la Suède accuse régulièrement l'Etat hébreu de violations des droits de l'homme.<br /><br />Dans une dizaine de jours, Carl Bildt doit se rendre en visite officielle en Israël. Le journal israélien Haaretz a révélé que le ministère des affaires étrangères envisageait d'annuler sa venue, ou en tous les cas de s'en servir pour obtenir des réponses plus favorables de sa part. Avidgor Liebermann, chef de la diplomatie israélienne, a quant à lui évoqué la possibilité d'annuler les accréditations des journalistes d'Aftonbladet en Israël.<br /><br />Le Monde.fr avec AP et AFP</span></span></span></span><br /></span></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-43496949358948605022009-08-19T18:17:00.000+02:002009-08-19T18:18:32.604+02:00Islamophobie : Mosquée profanée<div class="ar-tit"><span style="color: rgb(255, 0, 0);font-size:180%;" ><span style="font-weight: bold;">La mosquée de Toul profanée par des inscriptions racistes</span></span><br /><br /></div> <div class="dt"> LEMONDE.FR avec AFP | 19.08.09 | 16h08 • Mis à jour le 19.08.09 | 17h37</div><br /><img src="http://medias.lemonde.fr/mmpub/img/let/l.gif" alt="" title="" align="left" border="0" /><div class="ar-txt">a façade de la mosquéede Toul (Meurthe-et-Moselle) a été recouverte d'inscriptions racistes et de morceaux de viande de porc dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, a fait savoir Raymond Morey, le procureur de Nancy. <em>"Ce sont des faits de dégradation et d'incitation à la haine raciale inacceptables"</em>, a-t-il déclaré. Deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont été interpellés peu après la découverte de la profanation. <p><table style="float: left; clear: both; padding-right: 6px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td><center><script language="JavaScript">OAS_AD('Middle1');</script><a href="http://pubs.lemonde.fr/5c/FRANCE-LEMONDE/index_france/exclu/sponsor/579016691/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" target="_blank"><img src="http://pubs.lemonde.fr/5/FRANCE-LEMONDE/index_france/exclu/sponsor/579016691/Middle1/OasDefault/default/empty.gif/32396364346336653439303762653930" alt="" style="border: 0pt none ;" border="0" width="2" height="2" /></a></center> </td></tr></tbody></table>Des inscriptions racistes ont été peintes sur les murs de l'édifice dont <em>"La France aux Francais"</em>, <em>"Ici c'est nazie"</em>, <em>"Touche pas à mon cochon"</em> ou encore <em>"Marre des bougnoules"</em>, le tout accompagné de symboles nazis. <em>"Des pieds et une demi-tête de cochon étaient également accrochés au portes et fenêtres du lieu de culte"</em>, a précisé le procureur de Nancy.</p> <p>Le Conseil français du culte musulman a appelé <em>"les autorités publiques à tout mettre en œuvre" </em>pour arrêter les auteurs de tags xénophobes et racistes découverts dans la matinée. <em>"Le CFCM fait part de sa vive indignation face à cette nouvelle agression raciste et xénophobe qui a visé une fois de plus un lieu de prière, de paix et de recueillement", </em>explique le Conseil dans un communiqué. La ville de Toul s'est s'associée à la communauté maghrébine de Toul pour <em>"constater avec tristesse et consternation l'apparition"</em> de ces tags, estimant que <em>"c'est le fait de l'extrême droite et de ses inféodés qui ne savent que faire pour attirer l'attention"</em>.</p> <p>Aucun lien n'est pour l'instant établi entre cette affaire et les dégradations dont avait été l'objet la chapelle de l'abbé Noël située dans le même quartier sans histoires de la Croix-de-Metz.</p></div>Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3032470483845367548.post-23984065508180819682009-08-17T23:54:00.021+02:002009-08-18T00:36:08.771+02:00Israël et la France : La censure a encore frappée
<br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/_-bOuOvUehso/Smgd0Wlzv_I/AAAAAAAAAb8/lpGetgPOsS8/S660/2de0b1258ddc305e90a3f83387207856.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 429px; height: 660px;" src="http://3.bp.blogspot.com/_-bOuOvUehso/Smgd0Wlzv_I/AAAAAAAAAb8/lpGetgPOsS8/S660/2de0b1258ddc305e90a3f83387207856.jpg" alt="" border="0" /></a>
<br /><meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C05%5Cclip_filelist.xml"><link rel="Edit-Time-Data" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C05%5Cclip_editdata.mso"><!--[if !mso]> <style> v\:* {behavior:url(#default#VML);} o\:* {behavior:url(#default#VML);} w\:* {behavior:url(#default#VML);} .shape {behavior:url(#default#VML);} </style> <![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} h3 {mso-margin-top-alt:auto; margin-right:0cm; mso-margin-bottom-alt:auto; margin-left:0cm; mso-pagination:widow-orphan; mso-outline-level:3; font-size:13.5pt; font-family:"Times New Roman";} a:link, span.MsoHyperlink {color:blue; text-decoration:underline; text-underline:single;} a:visited, span.MsoHyperlinkFollowed {color:purple; text-decoration:underline; text-underline:single;} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:35.4pt; mso-footer-margin:35.4pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--> <p class="MsoNormal"><a href="http://3.bp.blogspot.com/_-bOuOvUehso/Smgd0Wlzv_I/AAAAAAAAAb8/lpGetgPOsS8/S660/2de0b1258ddc305e90a3f83387207856.jpg"><span style="text-decoration: none;"><!--[if gte vml 1]><v:shapetype id="_x0000_t75" coordsize="21600,21600" spt="75" preferrelative="t" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" filled="f" stroked="f"> <v:stroke joinstyle="miter"> <v:formulas> <v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"> <v:f eqn="sum @0 1 0"> <v:f eqn="sum 0 0 @1"> <v:f eqn="prod @2 1 2"> <v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"> <v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"> <v:f eqn="sum @0 0 1"> <v:f eqn="prod @6 1 2"> <v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"> <v:f eqn="sum @8 21600 0"> <v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"> <v:f eqn="sum @10 21600 0"> </v:formulas> <v:path extrusionok="f" gradientshapeok="t" connecttype="rect"> <o:lock ext="edit" aspectratio="t"> </v:shapetype><v:shape id="_x0000_i1025" type="#_x0000_t75" alt="" href="http://3.bp.blogspot.com/_-bOuOvUehso/Smgd0Wlzv_I/AAAAAAAAAb8/lpGetgPOsS8/S660/2de0b1258ddc305e90a3f83387207856.jpg" style="'width:321.75pt;height:495pt'" button="t"> <v:imagedata src="file:///C:\DOCUME~1\ekm\LOCALS~1\Temp\msohtml1\05\clip_image001.jpg" href="http://3.bp.blogspot.com/_-bOuOvUehso/Smgd0Wlzv_I/AAAAAAAAAb8/lpGetgPOsS8/S660/2de0b1258ddc305e90a3f83387207856.jpg"> </v:shape><![endif]--><!--[if !vml]--><span style="">
<br /></span><!--[endif]--></span></a><o:p></o:p></p> <h3><a href="http://onnousprendspourdescons.blogspot.com/2009/07/sarkozy-israel-et-les-juifs-la-perte-de.html"><o:p></o:p></a></h3> <meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"> <!--[if gte mso 9]><xml> <u1:worddocument> <u1:view>Normal<u1:zoom>0<u1:punctuationkerning/> <u1:validateagainstschemas/> <u1:saveifxmlinvalid>false<u1:ignoremixedcontent>false<u1:alwaysshowplaceholdertext>false<u1:compatibility> <u1:breakwrappedtables/> <u1:snaptogridincell/> <u1:wraptextwithpunct/> <u1:useasianbreakrules/> <u1:dontgrowautofit/> <u1:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</u1:browserlevel> </u1:compatibility> </u1:alwaysshowplaceholdertext> </u1:ignoremixedcontent> </u1:saveifxmlinvalid> </u1:zoom> </u1:view> </u1:worddocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <u2:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </u2:latentstyles> </xml><![endif]--> <h3> <meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"> <u><span style="color: rgb(204, 0, 0);font-size:18;" lang="FR"><a href="http://onnousprendspourdescons.blogspot.com/2009/07/sarkozy-israel-et-les-juifs-la-perte-de.html"><span style="color: rgb(204, 0, 0);font-size:180%;" ><!--[if gte mso 9]><xml> <u3:worddocument> <u3:view>Normal<u3:zoom>0<u3:punctuationkerning/> <u3:validateagainstschemas/> <u3:saveifxmlinvalid>false<u3:ignoremixedcontent>false<u3:alwaysshowplaceholdertext>false<u3:compatibility> <u3:breakwrappedtables/> <u3:snaptogridincell/> <u3:wraptextwithpunct/> <u3:useasianbreakrules/> <u3:dontgrowautofit/> <u3:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</u3:browserlevel> </u3:compatibility> </u3:alwaysshowplaceholdertext> </u3:ignoremixedcontent> </u3:saveifxmlinvalid> </u3:zoom> </u3:view> </u3:worddocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <u4:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </u4:latentstyles> </xml><![endif]-->Sarkozy, Israël et les juifs : la censure !</span></a></span></u></h3><h3><u><span style="color: rgb(204, 0, 0);font-size:18;" lang="FR"><a href="http://onnousprendspourdescons.blogspot.com/2009/07/sarkozy-israel-et-les-juifs-la-perte-de.html"><span style="font-size:13;"> <!--[if !supportLineBreakNewLine]--> <!--[endif]--></span><span style="text-decoration: none; color: rgb(0, 0, 0);font-size:13;" ><o:p></o:p></span></a></span></u></h3> <u5:p></u5:p> <h3>
<br /></h3><h3><u><span lang="FR" style="color:red;"><a href="http://onnousprendspourdescons.blogspot.com/2009/07/sarkozy-israel-et-les-juifs-la-perte-de.html"><span style=";font-size:180%;color:red;" >Le dernier ouvrage de Blanrue, </span><span style="font-size:180%;"><em><span style="text-decoration: none;color:red;" >Sarkozy</span></em></span><span style=";font-size:180%;color:red;" >, </span><span style="font-size:180%;"><em><span style="text-decoration: none;color:red;" >Israël et les juifs</span></em></span><span style=";font-size:180%;color:red;" >, est publié par un éditeur belge et non diffusé en France ! </span> <!--[if !supportLineBreakNewLine]--> <!--[endif]--><o:p></o:p></a></span></u></h3> <h3><span style="" lang="FR"><o:p> </o:p></span></h3> <p class="MsoNormal"><span style="font-size:180%;"><b><span lang="FR" style="color:red;">
<br /></span></b></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size:180%;"><b><span lang="FR" style="color:red;">Si le titre du livre avait été "</span></b><b><span style="color: rgb(0, 0, 153);" lang="FR"> <i>Chirac, la Palestine et les Arabes</i></span></b><b><span lang="FR" style="color:red;">" imaginez le couverture médiatique que le livre aurait reçu.....</span></b></span><span style="" lang="FR"><span style="font-size:180%;">
<br /></span>
<br />jeudi 2 juillet 2009 - 06h:23
<br />Paul-Éric Blanrue/Silvia Cattori
<br />Entretien
<br />
<br />"... <b>Je pense ici en particulier à la campagne qu’ils mènent en ce moment pour faire passer la loi appelée « Loi Martin Luther King ». Cette loi, qui est en gestation, vise à assimiler légalement l’antisionisme à l’antisémitisme. Si cette loi passe, cela veut dire qu’en France, l’antisionisme sera considéré comme un délit. Critiquer Israël pourra vous conduire en prison. C’est très grave..."</b></span></p><p class="MsoNormal">
<br /><span style="" lang="FR"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="center"><a href="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s1600-h/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><meta equiv="Content-Type" content="text/html; charset=utf-8"><meta name="ProgId" content="Word.Document"><meta name="Generator" content="Microsoft Word 11"><meta name="Originator" content="Microsoft Word 11"><link rel="File-List" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C06%5Cclip_filelist.xml"><link rel="Edit-Time-Data" href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5Cekm%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtml1%5C06%5Cclip_editdata.mso"><!--[if !mso]> <style> v\:* {behavior:url(#default#VML);} o\:* {behavior:url(#default#VML);} w\:* {behavior:url(#default#VML);} .shape {behavior:url(#default#VML);} </style> <![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:worddocument> <w:view>Normal</w:View> <w:zoom>0</w:Zoom> <w:punctuationkerning/> <w:validateagainstschemas/> <w:saveifxmlinvalid>false</w:SaveIfXMLInvalid> <w:ignoremixedcontent>false</w:IgnoreMixedContent> <w:alwaysshowplaceholdertext>false</w:AlwaysShowPlaceholderText> <w:compatibility> <w:breakwrappedtables/> <w:snaptogridincell/> <w:wraptextwithpunct/> <w:useasianbreakrules/> <w:dontgrowautofit/> </w:Compatibility> <w:browserlevel>MicrosoftInternetExplorer4</w:BrowserLevel> </w:WordDocument> </xml><![endif]--><!--[if gte mso 9]><xml> <w:latentstyles deflockedstate="false" latentstylecount="156"> </w:LatentStyles> </xml><![endif]--><style> <!-- /* Style Definitions */ p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal {mso-style-parent:""; margin:0cm; margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-font-family:"Times New Roman";} @page Section1 {size:612.0pt 792.0pt; margin:72.0pt 90.0pt 72.0pt 90.0pt; mso-header-margin:36.0pt; mso-footer-margin:36.0pt; mso-paper-source:0;} div.Section1 {page:Section1;} --> </style><!--[if gte mso 10]> <style> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} </style> <![endif]--></a><a href="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s1600-h/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg"><span style="text-decoration: none;"><!--[if gte vml 1]><v:shapetype id="_x0000_t75" coordsize="21600,21600" spt="75" preferrelative="t" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" filled="f" stroked="f"> <v:stroke joinstyle="miter"> <v:formulas> <v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"> <v:f eqn="sum @0 1 0"> <v:f eqn="sum 0 0 @1"> <v:f eqn="prod @2 1 2"> <v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"> <v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"> <v:f eqn="sum @0 0 1"> <v:f eqn="prod @6 1 2"> <v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"> <v:f eqn="sum @8 21600 0"> <v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"> <v:f eqn="sum @10 21600 0"> </v:formulas> <v:path extrusionok="f" gradientshapeok="t" connecttype="rect"> <o:lock ext="edit" aspectratio="t"> </v:shapetype><v:shape id="BLOGGER_PHOTO_ID_5354974225718355442" spid="_x0000_i1025" type="#_x0000_t75" alt="" href="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s1600-h/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg" style="'width:300pt;height:165.75pt'" button="t"> <v:imagedata src="file:///C:\DOCUME~1\ekm\LOCALS~1\Temp\msohtml1\06\clip_image001.jpg" href="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s400/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg"> </v:shape><![endif]--><!--[if !vml]--><!--[endif]--></span></a><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s400/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 221px;" src="http://2.bp.blogspot.com/_azVf1UL7Or8/SlCwr7lQpfI/AAAAAAAACh0/bm8BdQZpGTc/s400/Entretien_avec_Blanrue_texte.jpg" alt="" border="0" /></a>
<br /><o:p></o:p></p> <p class="MsoNormal" style="text-align: center;" align="center"><i>Paul-Éric Blanrue<o:p></o:p></i></p> <p class="MsoNormal"><span style="" lang="FR">
<br />« Le livre de Paul-Éric Blanrue, <b>Sarkozy, Israël et les juifs</b> (*) s’il arrive à être diffusé, fera date. C’est le premier ouvrage à braquer les projecteurs sur ces groupes de pression, qui évidemment veulent agir dans l’ombre, même si leur influence devient de plus en plus évidente depuis l’élection de Sarkozy », observe le physicien belge Jean Bricmont (**). Car si le livre est distribué dans divers pays, et fait déjà l’objet de quatre traductions, il n’est pas encore diffusé dans le propre pays de l’auteur, la France !
<br />
<br /><b><span style="color: rgb(51, 102, 255);">Entretien avec Paul-Éric Blanrue, questions de Silvia Cattori (I)</span></b>
<br />Paul-Éric Blanrue, 42 ans, est un personnage franc, attachant. Il fait partie de ces historiens qui contestent la légitimité de lois qui portent atteinte à la liberté d’expression, comme la loi Gayssot et qui se rebellent à juste titre contre l’intoxication et la désinformation médiatique et politique.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Votre livre Sarkozy, Israël et les juifs permet de comprendre en quoi les liens tissés entre Nicolas Sarkozy et les différents réseaux sionistes en France, et dans le monde, sont dangereux pour la souveraineté nationale. Liens qui ramènent évidemment à l’Etat juif d’Israël : le cœur du problème. Quel évènement précis vous a-t-il conduit à écrire ce livre en toute hâte ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Ce qui m’a fait réagir c’est quand, après le carnage de l’armée israélienne à Gaza, la France de Sarkozy a envoyé la frégate Germinal (1) pour empêcher le transfert d’armes aux Palestiniens assiégés. Cette nouvelle m’a fait bondir parce que c’était un acte politique très clair de la part de la France en faveur d’Israël. C’était un acte d’autant plus grave, à mon sens, que les Etats-Unis n’y avaient pas pris part.
<br />Sarkozy, Israël et les juifs a vraiment commencé à exister à partir de ce moment-là, avec ce qui s’est passé à Gaza. J’ai été scandalisé par la façon dont la France a réagi à ce massacre, dont Bernard Kouchner et les proches de Sarkozy en ont parlé, dont Bernard-Henry Lévy (BHL) en a disserté dans Le Point.
<br />J’ai alors cherché à montrer les accointances qu’il y avait, malgré une réserve de surface, entre BHL, et un certain nombre de personnages qui se prétendent de gauche. Qu’il y avait une véritable coalition du monde intellectuel parisien, de cette intelligentsia déliquescente, avec la politique pro-israélienne de Sarkozy. Que c’était très grave.
<br />Cela dit, je suis un observateur de la chose politique. J’avais déjà accumulé de nombreuses informations lors de la rédaction, l’an passé, d’un petit livre sur le mariage de Sarkozy (2). J’avais suivi sa campagne électorale ; j’avais remarqué comment, grâce à Henri Guaino (3), il avait réussi à se faire passer pour un « gaullien ». Il était parfois libéral dans ses discours. Dans d’autres très protectionniste. La question était : qu’est-ce que cela va donner ?
<br />Par la suite j’ai constaté que la stratégie ouvertement pro-israélienne de Sarkozy, n’avait pas été seulement une tactique pour se faire élire, mais qu’il continuait de s’y tenir. Les résultats sont là. On voit aujourd’hui qu’il s’y est accroché et qu’il est aussi voire plus pro-israélien que ne l’était George W. Bush.
<br />Au mois de janvier 2009 qu’est-ce qu’on a vu ? <b>
<br />Alain Finkielkraut</b> se faire décorer de la légion d’honneur (4). Et en avril c’était au tour d’<b>André Glucksmann</b>. Et que tout cela était logique, répondant à une logique incroyable !
<br />Et qui voit-on aujourd’hui défiler, au Trocadéro contre le Président Ahmadinedjad ?
<br />On voit les mêmes ! On voit <b>Pascal Bruckner</b>, <b>BHL</b>, <b>Alain Finkielkraut</b>, <b>André Glucksmann</b>, <b>Jack Lang</b>. Bref <b><span style="color:red;">tout l’entourage pro-israélien de Sarkozy</span></b>.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori </b>: <i>BHL ne faisait-il pas partie de l’entourage de Mme Royal ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : BHL a fait partie de l’entourage de Ségolène Royal durant la campagne électorale, mais pas très longtemps. Elle ne doit pas être considérée comme suffisamment sioniste par le réseau pro-israélien (5). C’est une des rares personnalités politiques à avoir émis des réserves sur le dîner du CRIF.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>On sent un vent de liberté chez vous, une énergie toute juvénile, une force, une gravité. C’est fascinant. C’est donc cet alignement de la France sur la politique d’un pays qui prêche la guerre contre ses voisins arabes et l’Islam, qui vous a conduit à réagir ? Est-ce à dire que Sarkozy Israël et les juifs n’aurait jamais vu le jour sans cette alliance entre la France de Sarkozy et Israël ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : En effet. C’est l’envoi par Sarkozy de cette frégate destinée à empêcher la résistance palestinienne de recevoir des armes qui m’a conduit à réagir. Cette décision m’a paru grave, car nous n’étions plus ici simplement dans le discours.
<br />La France n’aurait jamais agi de cette façon sous la présidence de Jacques Chirac. Ni sous la présidence de François Mitterrand. Même si, avec ce dernier, les choses étaient plus complexes.
<br />Tant que Sarkozy faisait des déclarations destinées à se mettre les musulmans français dans la poche, ou les catholiques (6), nous pouvions mettre cela sur le compte d’une démagogie purement électoraliste. Mais avec l’envoi d’une frégate dans des eaux contrôlées illégalement par Israël, Sarkozy entrait dans l’action.
<br />En 2006 déjà, lors de l’agression israélienne contre le Liban, Sarkozy, alors ministre, avait déjà montré un net parti pris pro-israélien en demandant à Zeev Boïm, ministre israélien en visite à Paris, de «<b> combien de temps » il avait besoin « pour terminer le travail </b>». Mais alors il n’y avait pas eu d’action concrète, sinon ce parti pris stupéfiant.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous avez réussi à rendre accessible à un large public une réalité terriblement complexe. On comprend que 2007, avec l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée, marque un tournant. C’est la fin du régime « gaullien ». La France ne sera plus jamais cette nation unique aux yeux du monde ! Finie la résistance aux pressions des réseaux pro-israéliens. Vous vous attaquez à un tabou. Des personnalités en vue qui, par le passé, ont osé l’enfreindre, l’ont chèrement payé. Je pense à Raymond Barre, à Dieudonné, à Tariq Ramadan, à Guigue (7). Les temps sont-ils plus propices aujourd’hui ? N’avez-vous pas pensé que vous marchiez sur un champ frappé d’interdits ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Je ne me suis pas posé la question de savoir si c’était dangereux ou pas. Si je me posais cette question, je crois que je ne ferais rien ; je resterais chez moi à regarder la télévision en mangeant des chips. Ca n’a jamais été ma façon de penser ni d’agir. Je ne puis pas vivre sans dire ce que je pense. Je crois qu’il y a en moi une forme d’énergie ou de revendication de liberté, comme Fanfan-la-Tulipe ; un côté mousquetaire. Je ne supporte pas l’injustice ; je ne supporte pas, surtout, la contrainte et l’interdiction de s’exprimer. C’est quelque chose d’épouvantable, cet interdit !
<br />Quand on n’a plus le droit de parler, ça devient très grave. Alors, quand on vit dans un pays où le mot « Liberté » est inscrit sur le fronton de tous les monuments, je crois que, quand même, il faut se dresser. Je crois à la vertu de l’exemple de la personne qui part au combat, « sans peur et sans reproche ». Un côté chevalier Bayard. Mais je ne veux pas me comparer à ces personnages-là parce que, tout de même, je ne fais qu’écrire. Je suis un écrivain, je ne pars pas au combat avec un fusil. Mon fusil, c’est mon stylo. Donc, voila, j’essaie d’être efficace dans mon domaine.
<br />Par ailleurs, je ne suis pas du tout partisan de la guerre ; au contraire, ce livre est également un livre pacifiant, je l’espère en tous cas. Il appelle au calme et à la raison ces représentants de la communauté juive, comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), et que je ne confonds pas avec l’ensemble de la communauté juive. Je leur dis qu’ils n’ont pas intérêt à faire monter la tension.
<br />Du reste, on prête beaucoup trop d’importance à ces réseaux pro-israéliens français. Certes ils ont beaucoup d’influence, surtout aujourd’hui où ils sont arrivés au pouvoir grâce à leur homme-lige, grâce à Sarkozy. Mais je pense qu’ils sont en réalité très faibles et divisés. Il y a des tensions énormes à l’intérieur du CRIF. L’ancien président du CRIF, Théo Klein, s’est fait traiter de terroriste par un de ses successeurs. Il suffit d’ailleurs d’écouter Radio J, ou Radio Shalom, - je l’écoutais tous les soirs quand j’écrivais mon livre - pour comprendre l’ampleur des dissensions internes.
<br />Les pro-israéliens se sentent forts parce que certains d’entre eux occupent des postes hauts placés. <b><span style="color:red;">Un député sur six appartient au Groupe d’amitié France-Israël</span></b>. Ils ont réussi à faire accourir chaque année le pouvoir politique au dîner du CRIF. Mais rien n’obligeait le président Sarkozy à y aller. Il suffirait que la classe politique dise au CRIF « Nous ne nous rendrons pas à votre dîner annuel » pour que cette influence tombe. <b>Ils sont arrivés au faîte de leur puissance et ils ne peuvent que retomber</b>.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous montrez tout cela en perspective. En ce sens, vos réflexions ouvrent une brèche. Elles peuvent conduire ceux qui vous lisent à refuser ce climat d’intimidation et de peur créé par le CRIF et consorts. Vous avez dit : « J’aurai fait tout mon possible pour que ce livre puisse être une base de discussion raisonnable entre deux camps que tout oppose. Il faut que la situation se débloque... ». Quelles sont les chances de sortir de ces blocages, et comment voyez-vous ces deux camps ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Je crois que « les juifs » de France - je parle ici non pas de leurs représentants mais de tous les juifs en tant qu’appartenant à la religion juive - vont un jour prendre conscience du fait <b><span style="color:red;">que le CRIF les manipule</span></b>. Que le CRIF, qui prétend les représenter, ne les représente nullement. Et que cela leur donne une très mauvaise image. A l’intérieur du CRIF il y a des gens, qui ne supportent plus cette situation. J’ai rencontré hier un journaliste d’un quotidien suisse et d’un hebdomadaire français qui m’a dit « Je ne peux pas faire une interview de toi, car ma rédaction ne le permettrait pas, mais je suis tout-à-fait d’accord avec ce que tu dis ; je suis scandalisé par ce qui arrive aux Palestiniens, et <b>je ne suis pas d’accord avec le fait que le CRIF parle en mon nom </b>».
<br />C’est pour cette raison que je dis « les juifs » ; car je crois qu’ils peuvent en ce moment agir, être une des sources de salut. Comme disait Léon Bloy : « le salut par les juifs » ! Autrement dit, ils ont, dans l’histoire, souvent eu des caractères, des personnages qui sont sortis du lot. Je ne suis pas religieux du tout, mais si vous voyez le christianisme, c’est une branche qui a rompu avec le judaïsme pour faire tout autre chose, une œuvre civilisatrice à visée universaliste. Il y a eu des personnalités éminentes qui ont rompu avec les synagogues, comme Spinoza ; dans un autre domaine, Karl Marx a lui-même brisé avec son milieu. J’espère que des personnalités vont sortir, et contester le pouvoir du CRIF. J’en appelle à eux parce que, justement, les personnes qui ne sont pas de confession juive, si elles s’entêtent à mener des campagnes, par exemple contre l’existence de la loi Gayssot, ou contre les prérogatives du CRIF, ou contre le dîner du CRIF, seront marginalisées, accusées d’antisémitisme. Donc définitivement disqualifiées, aux yeux des médias en tout cas.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous dites « les juifs » comme s’il s’agissait d’une ethnie, comme s’il s’agissait d’un peuple, alors qu’il s’agit d’une religion. Alors, pourquoi ne pas dire « les gens de confession juive » ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Je suis entièrement d’accord avec vous. « Juif », c’est d’abord et avant tout une religion. Par le fait du sionisme certains, comme Moses Hess ou Theodor Herzl ont commencé à parler de peuple, d’ethnie ou de race juive. Évidemment c’est une aberration totale. Shlomo Sand l’a très bien montré (8) ; il y a eu une fabrication qui est totalement désastreuse parce qu’elle confond deux choses : une religion millénaire et une idéologie politique destinée à la doubler, voire à la remplacer, ce qu’ont fort bien compris certains rabbins qui se sont opposés au sionisme dès l’origine.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Cette confusion ne sert-elle pas un objectif idéologique bien précis ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Oui, l’objectif est très clair. D’abord je dirais que l’objectif principal du CRIF, aujourd’hui, c’est de jouer sur ce terme « juif », sur l’assimilation entre peuple et religion. Je pense ici en particulier à la campagne qu’ils mènent en ce moment pour faire passer la loi appelée « <b>Loi Martin Luther King</b> ». Cette loi, qui est en gestation, vise à <b>assimiler légalement l’antisionisme à l’antisémitisme</b>. Si cette loi passe, cela veut dire qu’en France, l’antisionisme sera considéré comme un délit. <b><span style="color:red;">Critiquer Israël pourra vous conduire en prison</span></b>. C’est très grave. C’est l’Union des patrons juifs de France (UPJF), qui soutient ce projet de loi transmis à tous les députés français. C’est le plus fort syndicat sioniste de France - je dis fort dans tous les sens du terme. L’UPJF a élu Sarkozy l’« homme politique de l’année » en 2006, un an avant la présidentielle.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Avant vous, à ma connaissance, en France, voire en Europe, aucun auteur n’avait jamais traité cette question des réseaux pro-israéliens. Vous montrez comment des personnalités politiques haut placées font passer les intérêts d’Israël et des États-Unis avant ceux de leur pays ! On voit comment Sarkozy en vient à renverser les valeurs de la République française. Et en quoi il y a là double allégeance. Toutes choses d’une extrême gravité. Et on se dit avec étonnement : comment se fait-il qu’il ne se soit trouvé personne avant vous, y compris dans l’opposition, pour dénoncer ces dérives ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Il n’y a eu personne parce que les gens sont en général terrorisés, moralement, mentalement, professionnellement. Mon éditeur est un Belge, ce n’est pas par hasard ! Lui au moins ne peut pas subir les foudres de Sarkozy. Ces foudres peuvent être multiples ; aller du redressement fiscal, aux convocations à la police, à la garde à vue, et à la perte de son emploi.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori </b>: <i>Vous ne craignez pas ces foudres ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Non, je ne les crains pas. Non, je ne crains rien. J’irais écrire à l’étranger s’il le fallait. S’il faut partir, je partirai. S’il faut s’exiler, je m’exilerai, ce n’est pas grave. Je gagne ma vie en écrivant. Je peux écrire partout, même dans le désert. Il est important que ce livre soit diffusé en France. Il est dans toutes les librairies belges. Il sortira au Canada. Il va être mis en vente au Moyen Orient, en Amérique du sud, dans les pays anglophones. Pourquoi les Français ne l’auraient-ils pas ?
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous le montrez fort bien. Sarkozy a toujours laissé entendre ce qu’il projetait d’accomplir d’inquiétant. Il n’a jamais caché qu’il allait mettre Israël au centre de tout ; et la France au service du projet unipolaire des Etats-Unis. Il a laissé entrevoir, bien avant d’être candidat, qu’il se consacrait au lobbying en faveur d’Israël ; que les cibles désignées par Israël - les forces de résistance anticoloniales du Hamas, du Hezbollah, les opposants Frères musulmans au régime dictatorial de Moubarak, l’Iran - allaient être également ses cibles prioritaires. Cela, <b>curieusement, n’a jamais fait réagir ses opposants socialistes</b> ! Je me souviens que Nicolas Dupont-Aignan, avait eu, lui, l’honnêteté de dire en 2007 : « Nous sommes à la veille d’un changement profond de la politique étrangère de la France si M. Nicolas Sarkozy ou Mme Ségolène Royal devaient être élus ». (9) Êtes-vous d’accord avec cette symétrie entre les deux grands partis ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Nicolas Dupont-Aignan avait raison. Élue, Ségolène Royal n’aurait pas été seule à gouverner. Certes, elle n’a pas exactement la même vision des choses que Sarkozy sur le Proche Orient, je la crois beaucoup plus prudente. En revanche, elle aurait été entourée de conseillers, de ministres qui, eux, sont liés au réseau pro-israélien. Est-ce qu’elle aurait eu la force, l’intelligence, la culture, pour résister à leur pression ? Je n’en suis pas certain. Il ne faut pas oublier que Bernard Kouchner était au Parti socialiste. C’est lui que Ségolène Royal aurait probablement nommé comme chef de la diplomatie étrangère.
<br />Vous avez vu le tollé quand Sarkozy avait laissé croire - encore une fois très fin, très malin - qu’il hésitait entre Védrine et Kouchner. Le nom d’Hubert Védrine avait tout de suite soulevé des protestations à Jérusalem. Le Jérusalem Post avait titré « Nous sommes choqués ». Un journaliste français de la télévision BFM, qui était sur place, rapportait à l’époque que M. Kouchner était vu là-bas comme plus « israélo-compatible qu’Hubert Védrine ».
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Ce n’est donc pas la tendance gauche ou droite qui prime, mais le fait que tel politicien est clairement identifié comme sioniste ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Exactement. Les réseaux pro-israéliens ont misé sur Sarkozy depuis très longtemps mais ils n’ont pas mis tous les œufs dans le même panier. Ils ont leurs poissons pilotes dans tous les partis : Strauss-Kahn et Sarkozy, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. C’est la raison pour laquelle Sarkozy, aujourd’hui « roi des sionistes », arrive à débaucher des socialistes ou des centristes. <b><span style="color:red;">La grille de lecture du gouvernement, c’est qu’il est sioniste et que la plupart les gens qu’il nomme, y compris dernièrement Frédéric Mitterrand, sont des amis décomplexés d’Israël.</span></b>
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Ils peuvent aussi se montrer pro-israéliens par opportunisme ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Alors là, je n’ai pas du tout sondé les cœurs et les reins de Sarkozy et de tout son entourage ! Je pense que Sarkozy agit plus par opportunisme que par tradition familiale. Anecdote amusante, j’ai rencontré dernièrement, sur la place Péreire, près des Champs-Elysées, Patrick Buisson, un homme brillant, un des conseillers de Sarkozy durant la présidentielle. Sarkozy avait le choix entre capter les voix du centre ou capter les voix de l’extrême droite, c’est-à-dire les voix de Le Pen. Et Patrick Buisson qui, lui-même, vient de la « droite nationale » (il avait une fonction importante à l’hebdomadaire Minute) lui a conseillé de pêcher les voix de Le Pen. Seulement, pour prendre les voix de Le Pen, il fallait tenir un peu le discours de Le Pen sur les immigrés, les banlieues ; en parlant de les « nettoyer au karcher », il allait encore plus loin que Le Pen !. Mais comment faire pour ne pas être considéré comme raciste et pour qu’il n’y ait pas une campagne contre lui dans toute la presse française qui l’assimile à Le Pen ? Eh bien, c’est très simple : il se présente comme sioniste. Autrement dit, il a avec lui, par exemple, la LICRA (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme), dont le président est Patrick Gaubert, qui est un de ses meilleurs amis, un sioniste militant lui aussi. Vous voyez ?
<br />J’ai remis mon livre à M. Buisson ; quand il a lu le titre, il m’a dit « Mais, vous savez, Nicolas Sarkozy ne se sent pas spécialement juif, il se sent immigré hongrois ». Je lui ai répondu : « <b><span style="color:red;">C’est exactement ce que je dis, c’est par opportunisme, c’est par démagogie, ou en tout cas par intérêt politique, qu’il est allé vers le lobby pro-israélien, américain d’abord, pour ensuite faire sa tournée en Israël, et se présenter comme la valeur refuge des sionistes français</span></b> ». J’ai ajouté qu’évidemment, comme il soutenait Israël, il espérait le soutien d’Israël en retour. Et là M. Buisson m’a dit « Ah, évidemment, c’est vrai qu’il soutient Israël, on ne peut pas dire le contraire ». Il disait ça sur un ton presque désabusé, mi-ironique.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Pas de réactions judiciaires ? Pour bien moins, le simple sketch de l’humoriste Dieudonné en 2003 avait déclenché une avalanche de procès. L’Etat s’en était mêlé, ce qui avait conduit Dieudonné à être poursuivi par une ribambelle de tribunaux. L’antisémitisme trop galvaudé n’est-il plus un argument qui porte ?</i>
<br /><i>Votre avocat, Maître John Bastardi Daumont, a qualifié le refus par le milieu de l’édition française de diffuser votre livre, de « censure par le vide » (10) N’est-ce pas là le signe que les droits fondamentaux sont menacés en France ? Peut-on parler de censure politique pour autant ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : L’excellent et très courageux John Bastardi Daumont, qui bataille avec ardeur à mes côtés, a trouvé là le mot juste. Mais attention, mon livre n’est pas interdit, au sens légal, je ne peux pas parler de censure politique. Je ne connais pas la raison exacte pour laquelle il n’a pas été diffusé. Cela dit, mon livre est très posé, ce n’est pas du tout un pamphlet, je donne 500 références. Sa non diffusion en France reste donc une chose bizarre. Mais surtout, les journalistes français, eux, auraient dû en parler, auraient dû se dire « Tiens, un livre qui parle de Sarkozy qui n’est pas diffusé en France, c’est très étonnant ! » Or pas un journaliste français n’en a soufflé mot alors que, l’année dernière, quand j’ai publié deux livres - Carla et Nicolas, Chronique d’une liaison dangereuse et Jérôme Kerviel seul contre tous- j’ai eu une très large couverture médiatique.
<br />On a voulu faire le silence total sur mon livre. Ce qu’ils ne savent pas est que mon livre en est déjà à la seconde édition. J’introduis des corrections, mon avocat y ajoutera une préface, où il expliquera dans le détail le concept de censure par le vide. On est en bonne voie pour trouver un diffuseur français. Le livre est traduit en anglais, en espagnol et en arabe.
<br />Quant à l’accusation, fausse, d’antisémitisme, face à des gens qui ne le sont pas, elle ne porte plus du tout, en particulier chez la jeune génération. C’est un argument trop daté, qui a été trop utilisé. Les jeunes, sur internet, ont trouvé un petit gimmick pour se moquer des gens qui utilisent cet argument, ce sont les « points Godwin »... C’est comme un joker ; on dit : « Tu as utilisé l’argument d’Hitler tu as perdu, tu es éliminé automatiquement du débat » !
<br />On l’a vu avec le livre de Pierre Péan sur Kouchner (11). Cela n’a pas marché. Cet argument ne fonctionne plus. <b><span style="color:red;">Je suis totalement décomplexé et j’appelle les Français à l’être tout autant</span></b>.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous étiez-vous attendu à ce bannissement humiliant ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Ce n’est pas du tout humiliant ! Au contraire c’est honorifique ! Cela montre que j’ai vraiment touché la cible au coeur.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Vous avez dit n’avoir peur de rien. Pourtant, j’ai noté que les gens qui vous lisent et vous apprécient ont peur pour vous. Ils vous qualifient de « courageux ». Ce qui laisse penser qu’il faut du cran pour parler d’Israël et de ceux qui légitiment ses crimes. <b>Vous parlez d’une réalité très inquiétante, faite de manipulations et d’impostures dont l’objectif machiavélique n’est-il pas de préparer la prochaine guerre ?</b> Cela vous honore mais vous expose ?!</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Ce livre est apprécié parce qu’il vient confirmer ce que les gens pressentent, comprennent, mais n’osent expliciter, ou ne le peuvent par manque d’information. En ce qui concerne la prochaine guerre, je crois effectivement qu’Israël se croit obligé, pour survivre, d’entretenir un climat belliqueux permanent. Il y a des divisions en Israël aussi. En fait, ce qui leur permet d’assurer leur cohésion, c’est la désignation d’un ennemi commun, hier Saddam, aujourd’hui Ahmadinedjad.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>L’échec de la politique du « Grand Moyen-Orient » de Bush, le discrédit et l’affaiblissement des USA, sont un sujet de préoccupation pour les autorités israéliennes. Sarkozy n’est-il pas arrivé pile, comme un miracle pour Tel Aviv ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Miracle préparé tout de même de longue date. Depuis la seconde Intifada, en 2000, ils ont misé sur Sarkozy, sur le bon cheval ; et lui, il a vu tout l’intérêt politique qu’il pouvait en tirer.
<br />C’était donnant donnant. Lui, il s’est dit : je vais être porté au pouvoir grâce aux réseaux ; et les états-majors israéliens se sont dit : une fois que nos amis seront arrivés au pouvoir nous allons avoir un pays de plus dans notre escarcelle pour soutenir l’axe Israël/Etats-Unis.
<br />Ils ont gagné sur toute la ligne, pour le moment. Leur seul problème est que Sarkozy n’avait pas prévu ce que dirait Obama. On pensait qu’Obama allait être un bon pro-israélien, un bon sioniste avec Emanuel Rahm à ses côtés.
<br />Cela dit, attention, il se peut que Sarkozy soit comme le poisson pilote de Washington. Qu’il soit celui qui va plus loin que l’administration Obama pour tâter le terrain.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Nous venons de le vérifier avec l’Iran ! Là où des dirigeants un peu rationnels, comme Obama, sont restés d’abord très prudents, réservés, les pro-israéliens, ce réseau sioniste que vous avez très bien identifié, les ont forcés à crier avec les loups. Sarkozy ne s’est-il pas ridiculisé en convoquant deux diplomates iraniens ? Voulait-il faire oublier ce qui est au cœur du problème : la Palestine ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Oui, bien sûr. C’est une opération de diversion par rapport aux excès de l’armée israélienne en Palestine. Les mêmes qui ont justifié Gaza, sont ceux qui vont défiler contre l’Iran. Sarkozy est ridicule mais, pour le moment, les Français ne s’en aperçoivent pas. Pour le moment, je suis l’enfant du conte d’Andersen qui dit « le roi est nu ». C’est un peu mon statut ; tout le monde voit qu’il est obsessionnellement pro-israélien mais personne n’ose le dire.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Les plans de guerre de Sarkozy - Kouchner contre l’Iran sont-ils toujours sur la table ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : C’est sûr qu’ils vont tout essayer pour déstabiliser ce pays dans les prochaines années. Israël a l’Iran en tête. La France va tout faire pour aider Israël. Mais je crois qu’avec l’Iran, ils sont tombés sur un os. Certains ont essayé de déstabiliser l’Iran de l’intérieur : ils n’y sont pas arrivés. Ils n’y parviendront pas. Il peut y avoir une guerre. Mais les Etats-Unis n’attaqueront pas l’Iran, je crois. Ils ont quantité d’autres possibilités pour déstabiliser l’Iran.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>Cette emprise du réseau pro-israélien en France s’est accentuée au moment même où, aux USA, les néoconservateurs avaient perdu de leur allant. Au moment aussi où Bush, l’allié d’Israël, battait de l’aile. Sarkozy ne s’est-il pas démené pour sortir Israël de ce mauvais pas ? Ne se prend-il pas pour le chef du réseau des néoconservateurs pro-israéliens dans le monde ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : C’est une très bonne définition. Il est devenu le remplaçant de Bush. J’ai l’impression que la stratégie israélienne est une stratégie de fuite en avant désespérée ; je vois que les peuples du monde entier se révoltent. Souvenez-vous de la conférence « Durban II » [12]. Les sionistes s’y sont préparés durant trois ou quatre ans pour la déstabiliser. Ils ont fait un flop.
<br />Le jour où les Etats-Unis comprendront qu’Israël leur est préjudiciable, ce qui lui pend au nez, c’est la fin du soutien financier et militaire. S’ils coupent les fonds, que va devenir Israël ? Ce n’est pas la France qui peut soutenir financièrement l’effort militaire d’Israël !
<br />
<br /><b>Silvia Cattori </b>: <i>L’accord militaire signé entre la France et l’Émirat d’Abu Dhabi, lors de l’inauguration par Sarkozy d’une base militaire, n’a-t-il pas placé la France aux avant-postes d’un éventuel conflit avec l’Iran ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : C’est exactement le sujet de mon livre. Sarkozy met la pression sur l’Iran, parce que c’est un pays qui, sur le plan géostratégique, n’est pas contrôlé par les États-Unis. Jointe à ces raisons il y a la question métaphysico-politique d’Israël qui, lui, a ses propres intérêts. Je crois que Sarkozy est devenu plus pro-israélien que pro-américain. Il veut devenir le nouveau Bush.
<br />
<br /></span><b><span style=";font-size:18;color:red;" lang="FR">Sarkozy nous entraîne dans une course effrénée vers la guerre.</span></b><span style="" lang="FR">
<br />
<br />J’aimerais maintenant que les questions graves que je soulève dans Sarkozy, Israël et les Juifs soient mises sur la table, que l’on puisse en discuter avec les responsables politiques. Et que l’on nous explique où nous allons maintenant que la France soutient Israël ! Rappelez-vous <b>Kouchner</b> qui avait proclamé en 2007 que l’alternative « c’est la guerre ».
<br />Israël et ses amis sont persuadés que la guerre leur permet d’exister. Ils ne peuvent pas exister sans cela. S’ils ne bougent pas, ils se dégradent, ils se liquéfient. Ils sont obligés d’être toujours à l’attaque. S’ils sont dans la moindre position défensive pour Israël, ils sont perdants. <b>
<br /></b></span><b><span style=";font-size:18;color:red;" lang="FR">Ils doivent attaquer en permanence.
<br />C’est pour cela qu’ils perdront.</span></b><span style="" lang="FR">
<br />
<br /><b>Silvia Cattori </b>: <i>Sans Bernard Kouchner, sans sa diplomatie brutale, violente, sans son vernis « socialiste », Sarkozy aurait-il pu réussir à faire avaler aux Français cet asservissement total à Israël et cette formidable animosité à l’égard de tous les États qui représentent un obstacle au projet atlantiste, Tel Aviv - Paris - USA ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Les Français se désintéressent de la politique étrangère. Sans Kouchner, il y en aurait eu un autre, et ça se serait passé de la même façon. Sarkozy a été programmé pour accomplir un programme précis : il l’a fait. S’il cessait de donner des signes forts d’adhésion à Israël, il est probable que les réseaux qui l’ont aidé à accéder au pouvoir le laisseraient tomber. Il n’a aucun intérêt à les décevoir. Il va donc continuer, puisqu’il veut manifestement se faire réélire en 2012.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori </b>: <i>L’appellation « <b><span style="color:red;">Sarkozy l’Israélien </span></b>» prend donc tout son sens ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : Vous savez que ce n’est pas moi qui l’ai le premier appelé « Sarkozy l’Israélien », ce sont certains cercles israéliens.
<br />
<br /><b>Silvia Cattori</b> : <i>En conclusion, la politique de Sarkozy peut avoir de graves conséquences sur la politique intérieure, si la « Loi Martin Luther King », devait passer. Et, sur le plan extérieur, alors que l’indépendance de décision de la France a déjà été compromise par son retour dans le commandement intégré de l’OTAN, l’alignement de Sarkozy sur Tel Aviv conduit la France sur un chemin très dangereux : à se faire la complice de ces opérations de déstabilisation criminelles engagées par le Mossad, pour assurer - comme vous l’avez dit - le « <b>climat belliqueux permanent dont Israël a besoin pour survivre</b> ». C’est-à-dire à favoriser le déclenchement de nouvelles guerres. N’est-ce pas cela le plus grave ?</i>
<br />
<br /><b>Paul-Éric Blanrue</b> : En France, Sarkozy dirige tout, ou en tout cas, tente de le faire car en réalité ses moyens d’action sont limités par la crise, par l’Europe, etc. Il gesticule beaucoup. On l’entend tous les jours ou presque à la télévision, comme s’il était une speakerine. Mais même si ses moyens d’action ne sont pas aussi importants que certains le redoutent, il a encore la capacité de nous entraîner dans une nouvelle guerre, car il reste le chef des armées ! Sur ce plan, mon livre tire la sonnette d’alarme. Je veux informer les Français des risques encourus par notre pays. <b><span style="color:red;">
<br />Plus la France soutient Israël, plus nous risquons d’entrer un jour en guerre à ses côtés, au Liban, en Iran ou ailleurs.</span></b>
<br />Mais pour m’entendre, encore faudrait-il que mon livre soit diffusé dans mon propre pays ! Il y a des jours où je me demande où est passée la France. Heureusement, je suis optimiste de nature. Et, comme historien, je sais qu’aucun combat n’est jamais perdu d’avance, surtout dans notre pays, parfois long à la détente, mais qui a la tête dure.
<br />Silvia Cattori
<br />
<br />(*) Sarkozy, Israël et les juifs, Éditions Marco Pietteur, 2009 (sans diffuseur en librairie en France, vente exclusive par correspondance). </span><a href="http://www.oserdire.com/"><span style="" lang="FR">http://www.oserdire.com/</span></a><span style="" lang="FR">, </span><a href="http://sarkozyisraeletlesjuifs.blogspot.com/"><span style="" lang="FR">http://sarkozyisraeletlesjuifs.blogspot.com/</span></a><span style="" lang="FR">....
<br />(**) Figure du mouvement anti-impérialiste, Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?, (Éditions Aden, 2005).
<br />
<br />[1] </span><a href="http://sindibad.fr/spip.php?article215"><span style="" lang="FR">La France participera au Blocus de Gaza</span></a><span style="" lang="FR">, sindibad.fr, 24 janvier 2009.
<br />[2] Carla et Nicolas : Chronique d’une liaison dangereuse (avec Chris Laffaille). Scali, 2008.
<br />[3] Et Henri Guaino est, depuis le 16 mai 2007, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et l’auteur de tous ses discours.
<br />[4] Elévé par Sarkozy, le 1er janvier 2009, au grade d’officier de la Légion d’honneur.
<br />[5] Voir : </span><a href="http://www.dailymotion.com/video/x81hoi_lorsque-le-lobby-juif-francais-parl_news"><span style="" lang="FR">http://www.dailymotion.com/video/x81hoi_lorsque-le-lobby-juif-francais-parl_news</span></a><span style="" lang="FR">...
<br />[6] Visite officielle au Pape en décembre 2007.
<br />[7] Voir sur :
<br />- Raymond Barre : </span><a href="http://www.saphirnews.com/Raymond-Barre-se-dit-injustement-accuse-d-antisemitisme_a6186.html"><span style="" lang="FR">Raymond Barre se dit injustement accusé d’antisémitisme</span></a><span style="" lang="FR">, saphirnews.com, 7 mars 2007.
<br />- Tariq Ramadan : </span><a href="http://www.licra.org/index.php?section=detail&start=0&id=95"><span style="" lang="FR">Oui Monsieur Tariq Ramadan est un antisémite</span></a><span style="" lang="FR">, licra.org, 27 octobre 2003.
<br />- Bruno Guigue : Bruno Guigue l’honnête homme, sanctionné, par Silvia Cattori. </span><a href="http://www.silviacattori.net/article406.html"><span style="" lang="FR">silviacattori.net</span></a><span style="" lang="FR">, 26 mars 2008.
<br />[8] Shlomo Sand : </span><a href="http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5045"><span style="" lang="FR">Comment le peuple Juif fut inventé</span></a><span style="" lang="FR"> », Ed. Fayard.
<br />[9] Voir : Nicolas Dupont-Aignan : “</span><a href="http://www.voltairenet.org/article144921.html#article144921"><span style="" lang="FR">Il est temps que la France sorte de l’OTAN</span></a><span style="" lang="FR">”, par Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 30 janvier 2007.
<br />[10] Voir : </span><a href="http://www.silviacattori.net/article842.html"><span style="" lang="FR">LA CENSURE PAR LE VIDE</span></a><span style="" lang="FR"> - Réaction de Me John Bastardi Daumont, Avocat de Paul Eric Blanrue, auteur de "Sarkozy, Israël, et les Juifs", 30 mai 2009.
<br />[11] </span><a href="http://www.amazon.fr/monde-selon-K-Pierre-P%C3%A9an/dp/2213643725"><span style="" lang="FR">Le Monde selon K</span></a><span style="" lang="FR">., de Pierre Péan, Ed. Fayard.
<br />[12] Voir : </span><a href="http://www.voltairenet.org/article159876.html"><span style="" lang="FR">Le document final de Genève ne répond pas aux aspirations des peuples</span></a><span style="" lang="FR">, par Silvia Cattori et Sandro Cruz, Réseau Voltaire, 28 avril 2009.<o:p></o:p></span></p> Jamal Hotmanihttp://www.blogger.com/profile/03916334244062670782noreply@blogger.com0